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Le statut de bailleur privé manque d'attractivité selon la FFB Grand Paris IDF

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Publié le 19 novembre 2025, mis à jour le 19 novembre 2025 à 17h42, par Raphaël Barrou


Adopté à l'Assemblée nationale, le statut de bailleur privé dans sa forme actuelle ne fait pas l'unanimité. La FFB Grand Paris Île-de-France demande au Sénat de renforcer son attractivité, alors que le bâtiment francilien reste fragilisé malgré des besoins estimés à 80 000 logements par an.
©Adobe Stock
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Alors que les députés ont adopté, le 14 novembre, en première lecture le statut du bailleur privé, la FFB Grand Paris Île-de-France considère que « le jeu politique n'est pas encore complètement terminé ».

Selon la fédération, un certain nombre de points ont été modifiés à l'Assemblée nationale et au point de diminuer le caractère incitatif du statut du bailleur privé. Ainsi, Édouard Durier, vice-président de la FFB Grand Paris Île-de-France a profité d'un point presse sur la conjoncture économique du bâtiment francilien pour réafffirmer ses revendications. 

« La FFB Grand Paris appelle le Sénat à redonner au statut du bailleur privé une véritable attractivité : réintroduction de l'individuel, plafond d'avantage fiscal, imputation du déficit foncier afin d'en faire un outil réellement efficace pour relancer les locatifs privés. »

Près de 80 000 logements supplémentaires par an ?

 

Alors que la région parisienne a enregistré une baisse de 31 % des mises en chantier entre 2022 et 2025, M. Durier a demandé plus de stabilité. « On ne relance pas une filière par incantation. » La FFB annonce pourtant que les autorisations ont augmenté de 11,4 % sur un an. Un rebond qui n'est donc pas suivi par les mises en chantier, témoin d'une « fragilité un peu trop durable ».

Motif d'espoir pour le secteur du bâtiment : des besoins qui semblent toujours plus forts. Entre 2026 et 2035, le syndicat prévoit que la région aura besoin de 80 000 logements supplémentaires par année. À titre de comparaison, ce chiffre tournait autour des 45 000 annuels entre 2020 et 2025.

Le dispositif MaPrimeRénov' jugé trop instable

 

Plus préoccupant encore, selon la FFB francilienne, la baisse de l'entretien rénovation en Île-de-France de 1,6 % au 2ème trimestre 2025. L'arrêt temporaire du dispositif MaPrimeRénov' cet été et son budget 2025 jugé insuffisant sont mis en cause par Édouard Durier. 

« Un dispositif instable entraîne l'attentisme des ménages, désorganise les carnets de commande et finit par pénaliser les entreprises déjà fragilisées. La rénovation énergétique ne peut pas être un dispositif que l'on ajuste tous les 6 mois. Il faut de la visibilité pluriannuelle, une articulation claire entre aide, obligation et contrôle et des dispositifs simples pour tout le monde lisible, adapté aux réalités du terrain ».

Au niveau de l'emploi dans le bâtiment, la FFB note un maintien, au prix d'une diminution de l'intérim, et d'une baisse du nombre de création d'entreprises. Les défaillances, elles, progressent de 2,1 % en un an. « Les entreprises tiennent encore mais au prix d'une contraction de leur marge et d'une fragilisation financière croissante », conclut le vice-président de la FFB Grand Paris Île-de-France. 

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