Trump licencie des agents supervisant ses travaux à la Maison Blanche
Publié le 03 novembre 2025, mis à jour le 03 novembre 2025 à 16h58, par Nils Buchsbaum

Nouveau rebondissement dans le désormais fameux projet de construction de la salle de bal de la Maison Blanche souhaitée par Donald Trump. Le 28 octobre, plusieurs médias américains ont rapporté que le président des États-Unis a licencié les six membres d’une agence fédérale indépendante en charge d’examiner les travaux de construction à Washington. Cette décision survient alors que l’initiative de Trump pour réaménager certains espaces emblématiques de la résidence présidentielle fait débat.
La Commission des beaux-arts des États-Unis, chargée d'étudier les projets architecturaux à Washington, incluant les travaux menés à la Maison Blanche, devait évaluer certaines des rénovations lancées par Trump depuis son retour au pouvoir en janvier. Le licenciement de ses six membres, rapporté par The New York Times et CNN, élimine un obstacle potentiel aux ambitions architecturales du Président, qui ont suscité des critiques parmi des historiens du patrimoine et des opposants politiques.
Créée en 1910 par le Congrès, la Commission des beaux-arts regroupe des architectes et des urbanistes qui conseillent sur la conception et la préservation des bâtiments gouvernementaux et des monuments à Washington. Leur mission s'étend sur un territoire particulièrement sensible, où chaque décision architecturale se heurte à des normes strictes visant à préserver l'harmonie du patrimoine de la capitale.
Le chantier à 300 millions de dollars a déjà débuté
Donald Trump, lui, a déjà lancé les travaux de la salle de bal. La semaine dernière, les ouvriers travaillant sur le chantier de la Maison Blanche ont achevé de démolir l'aile est de la Maison Blanche, où se trouvent traditionnellement les bureaux de la Première dame.
Le président américain avait pourtant assuré que la future salle de bal « n'affecterait pas le bâtiment actuel » et qu'elle se trouverait « à proximité, mais sans le toucher ». L’imposant édifice blanc aux très hautes fenêtres, selon les maquettes, devrait abriter une salle de plus de 8 000 m² qui pourrait accueillir jusqu'à 1 000 personnes. Coût des travaux : près de 300 millions de dollars (environ 258 millions d'euros).
Cette nouvelle salle de bal serait entièrement financée de fonds privés venant notamment de « généreux patriotes et de superbes entreprises »,d'après Donald Trump. Le milliardaire a organisé la semaine dernière un grand dîner pour remercier les donateurs. Parmi les invités figuraient des représentants d'entreprises de la « tech » comme Amazon, Apple, Meta, Google, Microsoft et Palantir, ou encore le géant de la défense Lockheed Martin.
Depuis septembre, des préparations aux travaux avaient déjà eu lieu aux abords de la Maison Blanche, notamment l'élagage d'arbres. Le chantier est parti pour durer jusqu'en janvier 2029. Le président veut inaugurer la salle avant la fin de son second mandat.
« Depuis plus de 150 ans, tous les présidents ont rêvé d'avoir une salle comme celle-là », s'est félicité Donald Trump. Le président états-unien a précisé qu'elle serait utilisée pour de grands dîners donnés en l'honneur de chefs d'État étrangers et autres événements d'ampleur.
Les opposants au projet très inquiets
Qualifiant la Maison-Blanche de « l’un des bâtiments historiques les plus importants des États-Unis », la Society of Architectural Historians, une organisation à but non lucratif, a exprimé le 16 octobre sa « grande inquiétude » concernant les projets de rénovation lancés par Donald Trump. Ces initiatives ont également provoqué des réactions négatives parmi les démocrates, notamment de la part de l'ancienne secrétaire d'État et candidate à la présidence Hillary Clinton, qui a accusé Trump de « détruire » la Maison Blanche.
Le prédécesseur de Trump, l’ancien président démocrate Joe Biden, avait nommé tous les membres actuels de la Commission des beaux-arts, après avoir révoqué ceux choisis par Trump lors de son premier mandat.
Selon plusieurs médias américains, la Maison-Blanche prévoit désormais de nommer de nouveaux commissaires plus en phase avec les politiques de l'actuel président républicain.
Par Nils Buchsbaum














