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La géodétection, une profession qui prend du galon

Publié le 25 septembre 2025
Mis à jour le 25 septembre 2025 à 16h42

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10 millions de chantiers se situent chaque année à proximité des réseaux enterrés plus ou moins sensibles. Pour gérer les dangers qui en découlent, la géodétection fait partie des solutions, bénéficiant d’une professionnalisation et qualification grandissantes. Le point par la FNEDRE.
©Adobe Stock
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Née en mars 2011, la Fédération Nationale des Entreprises de Détection des Réseaux Enterrés (FNEDRE) s’adresse aux professionnels de la détection et du géoréférencement des réseaux enterrés (gaz, électricité, eaux, télécommunications...).

Une démarche qui répond à la réglementation anti-endommagement, appelée DT-DICT et appliquée depuis le 1er juillet 2012. Ce texte a changé les procédures de conception, préparation et exécution des travaux à proximité desdits réseaux. Elles misent sur des techniques de détection non-intrusives et non-destructives.

Les exploitants doivent également déployer un plan d’amélioration progressive de la cartographie de leurs réseaux enterrés sur 20 ans, c’est-à-dire de 2012 à 2032, divisés en deux jalons. La filière se prépare au 2ème jalon intermédiaire, prévu dès 2026.

10 millions de chantiers à proximité de réseaux enterrés

 

« En France, il y a plus de 4,5 millions de kilomètres de réseaux sur le territoire national, dont plus des deux tiers sont enterrés. Une partie significative est encore mal répertoriée et mal cartographiée », rappelle la FNEDRE.

Dans le détail, 40 % sont des réseaux sont sensibles au sens de la réglementation (électricité, gaz, chauffage urbain, produits chimiques, hydrocarbures...). Le reste serait non-sensible (eau, assainissement, telecoms), avec un danger moindre pour les intervenants à proximité.

10 millions de chantiers sont concernés chaque année, que ce soit dans le public ou dans le privé. En 2011, 100 000 dommages aux réseaux ont été déplorés. Ce qui revient à 450 incidents par jour ouvrable.

D’où l’intérêt de la géodétection, car cette technique « combine la détection des réseaux (techniques électromagnétiques ou géophysiques) et leur géoréférencement, c’est-à-dire leur positionnement dans un système de coordonnées normé. L’objectif est de disposer d’une cartographie précise, sans avoir recours à des fouilles destructrices », expose la FNEDRE.

Deux titres professionnels créés par le ministère du Travail

 

Dans ce sens, la fédération sensibilise différents donneurs d’ordres, maîtres d’ouvrage, maîtres d’oeuvre et prescripteurs. « Elle encourage des pratiques de consultation plus équitables, rappelant l’importance d’une expertise technique en amont des travaux, et elle promeut le recours à des opérateurs qualifiés », est-il évoqué dans son communiqué.

Sans compter sa mission d’accompagnement à la formation. Différents cursus de formations certifiantes ouvrent leurs portes cette rentrée, dont celui par le GRETA du Limousin dès décembre 2025. En octobre 2025, l'École de la Construction des Infrastructures et des Réseaux accueillera 8 à 12 personnes pour une formation.

En outre, le ministère du Travail a consacré à la profession deux nouveaux titres professionnels : celui d’opérateur en détection de réseaux (niveau 4) et celui de technicien en détection et géoréférencement de réseaux (niveau 5). Des titres associés respectivement aux niveaux bac pro et BTS.

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