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Sécurité électrique : un parc résidentiel toujours à risque

Publié le 15 mai 2025

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L’Association Promotelec dévoile les résultats du nouveau baromètre de l’Observatoire national de la sécurité électrique. L’étude confirme une tendance observée l’an dernier : 82,6 % des installations électriques de plus de 15 ans présentent au moins une anomalie électrique.
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Le parc résidentiel français n’est toujours pas au normes concernant la sécurité électrique. De quoi préoccuper l’Association Promotelec, qui vient de dévoiler les résultats du nouveau baromètre de l’Observatoire national de la sécurité électrique, qui soufflera sa trentième bougie cette année.

Le fait est que les chiffres tirés de cette étude n’ont pratiquement pas changé par rapport à l’année dernière. Inquiétant, puisque cela illustre une stagnation préoccupante en matière de sécurité du parc résidentiel français.

De multiples défauts aux conséquences néfastes

 

L’essor des pompes à chaleur, des équipements connectés, des bornes de recharge pour véhicules électriques ou encore des panneaux photovoltaïques dans le parc immobilier français sollicite fortement les réseaux électriques. Si ces derniers sont vieillissants, l’absence de modernisation peut provoquer des situations dangereuses : surchauffe, courts-circuits, électrisations, voire incendies.

À l’origine de ces situations à risque, on retrouve principalement, comme en 2024, des prises de terre et installations de mise à la terre défectueuses (64 %), des matériels électriques vétustes ou inadaptés à l’usage (46 %), ou encore des risques de contacts directs avec des éléments sous tension (41 %).

Ces défauts ne sont bien évidemment pas sans conséquences, puisque chaque année, environ 3 000 personnes sont admises aux urgences après une électrisation accidentelle. Même si d’importants efforts de prévention ont été mis en place, en 2022, 34 décès accidentels par électrocution ont été recensés.

Point positif, le nombre d’anomalies détectées par les diagnostics électriques obligatoires (DEO) diminue avec les années de construction des logements : plus ils sont récents ou récemment rénovés, moins les installations électriques présentent d’anomalies.

Les dommages ne sont pas uniquement corporelles

 

Les conséquences ne s’arrêtent pas aux blessures corporelles. En 2022, près de 238 000 dommages électriques ont été déclarés aux compagnies d’assurances. Les incendies d’habitation - dont entre 20 et 35 % sont de source électrique - ont représenté 153 100 sinistres cette même année.

Le constat est simple : la vétusté des installations électriques n’est pas un simple enjeu technique. C’est un risque majeur de santé publique, de sécurité et de durabilité du logement.

Mettre l’accent sur la sécurité

 

Pour éviter que d’autres incidents ne surviennent, la rénovation du parc électrique est indispensable. Selon l’Association Promotelec, « préparer l’habitat de demain, c’est s’assurer que chaque logement, ancien ou récent, est capable d’accueillir les nouveaux usages sans compromettre la sécurité de ses occupants ».

Cela passe notamment par des contrôles réguliers, une montée en compétences des professionnels et une sensibilisation renforcée des particuliers.

 

Par Jérémy Leduc

Photo de Une : Adobe Stock

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