
Le Conseil de Paris doit adopter la version initiale de son futur Plan Local d’Urbanisme (PLU). Pour rappel, l’actuel PLU de la Ville de Paris date de 2006, à l’époque où le maire de la capitale était Bertrand Delanoë, et Anne Hidalgo sa première adjointe.
L’un des principaux objectifs de ce nouveau PLU « bioclimatique » est de prendre davantage en compte le changement climatique dans l’aménagement de la capitale à l’horizon 2040, notamment en créant 300 hectares d’espaces verts supplémentaires, comme autant d’îlots de fraîcheur urbains en temps de canicule. Un objectif jugé « irréalisable » et « démagogique » selon Rachida Dati, cheffe de l’opposition LR.
Une première version critiquée par l’opposition
Parmi les autres objectifs de ce nouveau PLU : atteindre 40 % de logement public d’ici 2035, dont 30 % de logement social. Ce que dénonce également Mme Dati, qui craint une « accélération de la préemption dans la propriété privée pour développer uniquement du logement social »
Cette dernière a également fait référence à la limitation des futurs immeubles à 37 mètres de hauteur : « C'est déjà dans le PLU actuel, mais c'est vrai que vous y avez dérogé pendant tout votre mandat », a fustigé Rachida Dati.
« Depuis 2006, vous avez bétonné Paris. C'est incontestable et mesuré », a également critiqué l'élue MoDem Maud Gatel, évoquant un total de « 2,85 millions de m2 supplémentaires, dont 1,5 millions de m2 de bureaux ».
Le futur PLU prévoit d’ailleurs une nouvelle obligation de 10 % de logements pour tout projet de construction ou de rénovation d'un immeuble de bureaux de plus de 5 000 m2.
Prochaine étape : une fois le texte adopté par la majorité, l’enquêteur mandaté par l’État devra le vérifier et y apporter des corrections si nécessaire. Le texte devrait ensuite être définitivement adopté fin 2024 ou début 2025.
Claire Lemonnier (avec AFP)
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