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Apprentissage : +5 % d'apprentis dans le BTP en 2020

Publié le 01 septembre 2021

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Le baromètre de la MAAF et de l’Institut Supérieur des Métiers (ISM), tirant ses résultats du système d’information sur la formation des apprentis, a constaté une hausse de 3 % de l’apprentissage dans l’artisanat en 2020, et de 5 % dans le BTP. Il s'agit du secteur qui enregistre la plus forte augmentation.
Apprentissage : +5 % d'apprentis dans le BTP en 2020 - Batiweb

« Pour la 3ème année consécutive, le nombre d’apprentis dans l’artisanat augmente »,se réjouit Marielle Vo-Van Liger, directrice marketing et communication de la MAAF, en précisant : « Le secteur, de par sa grande variété de métiers, attire de nombreux jeunes désireux de développer un savoir-faire aux côtés de professionnels qualifiés mais également, et de plus en plus, les individus en reconversion ».Tirant ses résultats du système d’information sur la formation des apprentis (SIFA), le baromètre de la MAAF et de l’Institut Supérieur des Métiers (ISM) a constaté une hausse de 3 % de l’apprentissage dans l’artisanat en 2020, et de 5 % dans le BTP. Les détails.

Source : Baromètre MAAF-ISM

Chiffres de leur baromètre à l’appui, l’assureur et l’Institut Supérieur des Métiers (ISM) dénombrent, entre 2019 et 2020, 153 000 apprentis dans l’artisanat en France, soit une hausse de +3 %, comparé à 2018-2019. Le secteur serait donc le premier pourvoyeur d’apprentis, avec 32 % d’entreprises qui emploient et forment sous ce type de contrat. Les régions Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine concentrent la plus forte augmentation d’apprentissage (+5%), talonnées par la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes (+4 %). En revanche, l’apprentissage en Île-de-France et en Corse se stabilise, tandis qu’il chute en Guyane (-8 %).

Une hausse importante d'apprentis dans le BTP

Face à d’autres secteurs de l’artisanat en hausse d’effectifs d’apprentis en 2020, tels que les services (+3 %) ou la fabrication (+2 %), le BTP est marquée par la plus forte croissance, avec +5 %, pour un total de 59 970 apprentis. Le CAP Maçon est également à la cinquième place parmi les principaux diplômes les plus préparés par les apprentis, comptant 5 340 de recrutés. En sachant que ce palmarès compte essentiellement des CAP, qui concentrent 62 % des apprentis. 

Source : Baromètre MAAF-ISM

A noter toutefois que selon le niveau et contexte d’études, la vocation envers ce secteur varie. Ainsi, en voie post-bac, rassemblant 22 % des apprentis, le BTP n’est pas parmi les cinq spécialisations les plus convoitées. Par contre, chez les 26 ans et plus, souvent demandeurs d’emplois ou en reconversion, les CAP Menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement, et le CAP Charpentier Bois, occupent respectivement la deuxième et la cinquième place.

Source : Baromètre MAAF-ISM

Alors que l’apprentissage dans l'artisanat offre un taux d’emploi de 69 % dans les mois suivants la fin de la formation, celui dans le BTP, six mois après l’obtention du diplôme, atteint les 65 %, arrivant second après la fabrication (69 %). A mesure que le niveau d’études monte, le taux d’emploi emprunte la même tendance, lorsque l’on compare par exemple les chiffres parmi les diplômés d’un CAP de constructeur bois (78 %) ou de Conducteurs d’engins de travaux de publics et carrières (72 %), à ceux ayant obtenu un BTS Enveloppe des bâtiments : conception et réalisation (91 %) ou travaux publics (82 %).

De plus, les apprentis diplômés accèdent plus facilement à l’emploi que les diplômés issus de la voie scolaire classique. Six mois après la fin du cursus, le taux d’insertion professionnelle de ces derniers est en effet inférieur, que ce soit dans l’artisanat dans sa globalité (40 %) ou plus spécifiquement le BTP (39 %).

« Dans le contexte de la difficile insertion professionnelle des jeunes, que la crise sanitaire est venue aggraver, les ex-apprentis possèdent un avantage indéniable. Leurs profils sont très plébiscités par les employeurs, de plus en plus regardants sur les expériences professionnelles passées de leurs potentielles nouvelles recrues ainsi que sur leur connaissance du monde du travail », commente Catherine Elie, directrice des études et du développement économique de l’ISM.

 

Virginie Kroun
Photo de une : Adobe Stock 
 

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