BDR Thermea prévoit de supprimer 370 emplois en France

Issu de la fusion entre De Dietrich, Baxi et Remeha en 2009, le groupe BDR Thermea emploie aujourd’hui 7 000 personnes à travers le monde.
Face aux « pertes considérables » et à la situation jugée « préoccupante » de sa filiale française « BDR Thermea France », le groupe prévoit une « réorganisation ».
Un marché compliqué
« Pour soutenir la transition énergétique, le secteur a massivement investi dans le développement de pompes à chaleur, des dispositifs plus verts et à fort potentiel. Toutefois, la mise en œuvre de la transition énergétique ne progresse pas aussi vite que prévu et, en raison d'un contexte économique compliqué, le marché des pompes à chaleur s'est effondré en France et en Europe au cours des dernières années », explique BDR Thermea.
« Cette baisse drastique s'est accompagnée d'une intensification de la concurrence avec l'arrivée de nouveaux acteurs, notamment asiatiques, ainsi que d'une vague de consolidation des groupes européens, tirant les prix vers le bas », ajoute le groupe.
Environ 320 suppressions d’emplois prévues sur le site de Mertzwiller (Bas-Rhin)
Dans ce contexte, ses activités de production vont être regroupées sur un nombre de sites plus restreint, « ce qui pourrait mener à la cessation progressive de la production en France au cours des deux prochaines années ».
« Malheureusement, ce projet de réorganisation pourrait conduire à la suppression progressive d'environ 370 postes en France au cours des prochains mois et jusqu'à mi-2027 », indique le groupe, précisant qu'un processus « officiel d'information-consultation avec les instances représentatives du personnel va officiellement démarrer afin de trouver des solutions adaptées pour chacun des collaborateurs qui pourraient être concernés ».
La majorité des suppressions de postes – soit environ 320 – concerneront le site de Mertzwiller (Bas-Rhin), berceau de De Dietrich.
À terme, le groupe envisage également la vente de deux sites de production de radiateurs, situés à La-Chartre-sur-le-Loir (72), en France, et à Augustfehn, en Allemagne. Il indique d’ailleurs que « la recherche d’acheteurs potentiels a déjà démarré ».
Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock