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Colas se sépare de la SRD

Publié le 15 janvier 2016

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Dans un communiqué de presse daté du 14 janvier 2016, l’entreprise française de travaux publics Colas, filiale du groupe Bouygues, a annoncé la mise en vente de la société de la Raffinerie de Dunkerque. Rachetée en 2010 à ExxonMobile France et à Total Lubrifiants, la société était déficitaire depuis plusieurs années en raison notamment de la chute du prix du baril de pétrole. Un plan social sera négocié pour ses 111 salariés.
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Détenue par Colas depuis 2010, la société de la raffinerie de Dunkerque (SRD), spécialisée dans la fabrication de carburants, générait des « pertes importantes et croissantes », déclare la filiale de Bouygues dans un communiqué, en notant que les pertes opérationnelles courantes devraient s’élever à 75 millions d’euros pour l’an dernier (-64 millions en 2014).

Fin 2014, un plan de sauvegarde avait été lancé afin de maintenir en marche le site de production de SRD.

« Il avait été décidé de supprimer les lignes de productions d’huiles de base et de recentrer l’outil industriel sur le production de bitume. L’objectif était d’atteindre l’équilibre opérationnel en 2016 et 2017 dans un marché où le prix était encore supérieur à 100 dollars le baril », précise Colas.

La chute du prix du baril de pétrole, désormais proche de 30 dollars, a entrainé « mécaniquement une baisse du prix de vente des produits raffinés, aggravée par la baisse de la demande française et européenne de bitume liée à la forte contraction des marchés routiers », relève l’entreprise.

Parallèlement, le prix d’achat de la matière première nécessaire au processus de production, appelée le résidu sous vide « n’a pas baissé dans les mêmes proportions portant quasiment à zéro la marge de raffinage, ce qui ne permet pas de couvrir les frais fixes de l’unité de production ».

« Les pertes prévisionnelles conduisent à arrêter cette activité de production et de vente de produits raffinés et à chercher un repreneur de la société SRD », justifie Colas.

« Un plan social sera négocié pour trouver les meilleures solutions pour les collaborateurs de SRD, qui emploie 111 personnes », ajoute l'entreprise.

Le groupe va aussi passer une charge de l'ordre de 80 millions d'euros dans ses comptes arrêtés au 31 décembre 2015 en raison de cette restructuration.

R.C (Avec AFP)

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