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Energies marines renouvelables : les filières souhaitent un calendrier « lisible » des appels d’offres

Publié le 15 novembre 2017

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Dans un communiqué, les filières des énergies marines renouvelables demandent au gouvernement la mise en place d’un calendrier « stable et lisible » des appels d’offres commerciaux. L’objectif : consolider leur positionnement et faire face à une concurrence internationale « de plus en plus vive ». Les énergies marines renouvelables constituent un moyen « important » de diversification du mix électrique français, rappellent en outre les acteurs du secteur.
Energies marines renouvelables : les filières souhaitent un calendrier « lisible » des appels d’offres  - Batiweb
Avec 11 millions de km2 d’eaux territoriales, la France dispose d’un fort potentiel de développement des énergies marines renouvelables. Selon une étude réalisée par Carbon Trust, le marché mondial des EMR (hors éolien) pourrait générer 653 milliards d’euros d’investissements d’ici 2050, avec un marché annuel de 53 milliards d’euros.

Par ailleurs, « les différents projets en développement à ce jour représentent plus de 2 000 emplois et un investissement cumulé de plus de 1,3 milliard d’euros (Source : Observatoire des énergies de la mer) alors même qu’aucun parc n’est encore en service », précise un communiqué.

Les différentes filières représentées (éolien offshore, hydrolien, marémoteur, houlomoteur, thermique des mers) constituent ainsi un moyen important de « diversification du mix électrique français » et représentent un enjeu significatif en matière d’exportation.

Des appels d’offres plus lisibles

Pour consolider leur positionnement et faire face à une concurrence internationale « de plus en plus vive », les acteurs du secteur ont lancé un appel au gouvernement. Dans un communiqué, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Evolen et le Groupement des industries de construction et activités navales estiment qu’il est « urgent » de mettre en place un calendrier « stable et lisible » des appels d’offres commerciaux.

Le SER considère notamment que si la France veut conserver une place de premier plan dans le paysage européen et mondial des énergies marines renouvelables, il est indispensable de mettre en œuvre « les dispositions nécessaires au développement » de filières industrielles compétitives.

Dans un communiqué, les trois organismes rappellent qu’en ce qui concerne l’éolien en mer posé, les coûts de production de cette technologie « deviennent rapidement compétitifs ». La filière doit donc être dotée « d’un calendrier ambitieux, avec le lancement dès à présent des appels d’offres annoncés, notamment au large d’Oléron. La détermination de nouvelles zones devra ensuite s’établir dans une démarche de concertation et de planification, car le potentiel français en matière d’éolien posé est loin d’être atteint ».

Concernant l’éolien flottant, avec quatre fermes pilotes en développement, « la dynamique française est unique au monde. Pour rester en tête dans la course internationale et anticiper la phase industrielle, le futur appel d’offres flottant en phase commerciale, annoncé en novembre 2016, doit désormais être concrétisé au plus vite », estiment les organismes.

Ce calendrier ambitieux doit permettre à la France de viser sur le plus long terme un objectif de 18 GW d’éolien en mer posé et flottant d’ici 2030.

Les acteurs du secteur exige aussi plus de visibilité pour la filière hydrolienne : « un premier appel d'offres commercial sur deux zones, au large du Raz Blanchard (pour 100-150 MW) et dans le passage du Fromveur (pour 50-100 MW) permettrait de conforter la dynamique industrielle en cours de structuration. Ce premier appel d’offres faciliterait les retours d'expérience et permettrait d’enclencher une dynamique de projets tous les 18 mois pour accentuer la courbe de baisse des coûts. Une telle visibilité est primordiale pour pouvoir rassurer les financeurs comme les actionnaires. »

Enfin concernant l’énergie thermique des mers, « il est important que la puissance publique coordonne la réalisation des premières études de manière à amorcer les projets et initier un développement plus ambitieux de ces territoires dans la transition énergétique. »

Les industriels du secteur des énergies marines renouvelables appellent le Gouvernement à saisir l’opportunité du prochain Comité Interministériel de la Mer pour relancer la dynamique, et ce afin que la France puisse mettre à profit « les atouts exceptionnels dont elle dispose ».

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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