Face à un climat incertain, Geberit reste prudent pour 2025

La prudence est de mise du côté de Geberit, fabricant suisse d’équipements sanitaires. Lors de la présentation de ses résultats du premier trimestre, l’entreprise a émis quelques réserves quant aux perspectives pour le bâtiment en 2025. Les différentes incertitudes qui planent autour de la croissance économique et des taux d’intérêts en sont la principale cause.
Le groupe suisse a réaffirmé s’attendre à ce que la demande « se stabilise dans l’ensemble » en 2025. Cependant, l’économie mondiale va être exposée à « des incertitudes significatives », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Geberit réalise 89 % de son CA en Europe. Le continent américain ne contribue qu’à 3 % de ses ventes, son exposition aux droits de douane annoncés début avril par le président des États-Unis Donald Trump étant donc limitée.
Si ces droits de douane n’auront qu’un impact direct minime sur l’activité du groupe suisse, ils pourraient cependant « avoir un impact négatif » sur l’économie. L’entreprise a ajouté que « les réductions anticipées des taux d’intérêts des banques centrales pourraient se trouver sous pression en raison de craintes concernant l’inflation».
Geberit n’a toutefois pas fourni de prévisions chiffrées. Début mars, lors de la publication de ses résultats annuels, le fabricant avait déjà dit s’attendre à une stabilisation du bâtiment en Europe après deux années de forte chute du nombre de permis de construire suite à la brusque remontée des taux d’intérêts mi-2022.
Bénéfice net en baisse, chiffre d’affaires en hausse
Pour le premier trimestre, Geberit a publié un bénéfice net inférieur aux attentes, en baisse de 1,6 % à 187,3 millions de francs suisses (200 millions d’euros), en raison des frais liés à la fermeture d’une usine en Allemagne, annoncée en janvier.
Le chiffre d’affaires du groupe a en revanche dépassé les prévisions. Il s’est inscrit en hausse de 4,9 % à 878,5 millions de francs, grâce à de nouveaux produits mais aussi à un effet de stockage chez les grossistes en amont d’augmentation de prix entrant en vigueur en avril.
Les analystes interrogés par l’agence suisse AWP tablaient en moyenne sur un bénéfice de 191 millions de francs et un chiffre d’affaires de 869 millions de francs.
Jérémy Leduc
Photo de Une : V.K