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L’entreprise de BTP Colas victime de blocages à Mayotte

Publié le 09 juin 2017

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Après cinq semaines de conflit social au sein de sa filiale localisée à Mayotte, la direction de l’entreprise de BTP Colas a dénoncé jeudi 8 juin une flambée des violences, et a appelé ses employés au calme, alors que la tension monte entre les 572 collaborateurs, dont une minorité bloque le site depuis des semaines. Les grévistes réclament en outre une hausse salariale de 300 euros par mois. Le point sur la situation.
L’entreprise de BTP Colas victime de blocages à Mayotte - Batiweb
La situation ne s’améliore pas pour Colas. Depuis plus d’un mois, sa filiale à Mayotte est paralysée par des troubles. « Depuis le 9 mai, Colas Mayotte et la très large majorité de ses 572 salariés subissent l’entrave d’une minorité de collaborateurs, qui bloquent l’accès des sites de Kawéni », a affirmé la direction, qui précise que l’origine du problème viendrait d'une « quinzaine de collaborateurs », alors que les syndicats revendiquent 150 à 160 grévistes.

Malgré la condamnation de quatre salariés de l’entreprise pour atteinte à la liberté de travailler et de circuler, rien à faire. Le site principal de Colas est toujours bloqué, et les dégradations s’enchaînent au sein des locaux, comme l'a reconnu le représentant du personnel de CGT Mayotte Moussa Ben Youssouf.

La direction a également rapporté des « menaces verbales et agressions physiques auprès des collaborateurs du siège et du personnel travaillant sur des chantiers, des voitures et des locaux dégradés, du matériel vandalisé et incendié ».

Une négociation au point mort

La cause de ce conflit est la réclamation d’une augmentation salariale (à hauteur de 300 euros par mois) par les grévistes, qui attendent également la mise en place d’une retraite complémentaire. Une demande qui est tout sauf abusive selon Moussa Ben Youssouf, qui assure qu'« avec le chiffre d'affaires et les bénéfices qu'ils font, ce n'est rien pour eux ! ».

De son côté, la direction de l’entreprise indique avoir proposé « une augmentation des salaires au-delà des accords de branche et la mise en place d'une prime de 200 euros », ainsi que l'organisation d'une réunion le 12 juin « afin de poursuivre les travaux visant à la mise en place d'une couverture santé complémentaire, sous réserve que les barrages devant le siège de l'entreprise soient levés et que les intimidations sur le personnel non-gréviste cessent ».

Mais la direction avait décidé de ne pas assister à la commission de conciliation souhaitée par le préfet de Mayotte le 6 juin pour des « raisons de sécurité » et « face à la recrudescence et à la gravité des violences qui touchent les collaborateurs ». Autant dire que la situation n’est pas près de se débloquer…

F.T (avec AFP)
photo de une : ©GroupeColas (Twitter)

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