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Le parc locatif social ne désemplit pas !

Publié le 30 novembre 2017

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Alors que le logement social est au cœur de nombreuses mesures polémiques, le gouvernement a partagé ce 30 novembre un état des lieux du parc locatif au 1er janvier 2017. Un bilan globalement positif, car si le nombre de biens sociaux est en augmentation, celui des logements vacants, lui, ne cesse de baisser. Preuve également de la nécessité de continuer à produire ce type d'habitations.
Le parc locatif social ne désemplit pas ! - Batiweb
En mars dernier déjà, Emmanuelle Cosse, alors ministre du Logement, faisait état de la production record de logements sociaux en 2016. Un constat aujourd'hui confirmé par le gouvernement actuel !

Le ministère de la Cohésion des territoires vient en effet de partager un document faisant le point sur le parc locatif social au 1er janvier 2017. L'occasion de (re-)découvrir que la capacité de ce dernier a augmenté de 1,6% l'année dernière, atteignant 4 914 500 unités.

« Cette évolution reflète de fortes disparités régionales », nuance toutefois le ministère. « Le parc se développe toujours fortement dans les départements d'outre-mer (DOM) avec une évolution de +3,5% contre +1,5% en métropole. En France métropolitaine, les régions les plus dynamiques sont la Corse, l'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Bretagne, avec une progression de plus de 2%. »

Un marché toujours très dynamique

Le gouvernement précise que 86 200 biens ont été mis en service en 2016, dont 91% sont neufs. Ces logements se concentrent principalement en Île-de-France (21%), Auvergne-Rhône-Alpes (13%) et Occitanie (10%). En parallèle, 11 000 démolitions ont été recensées, de même que 9 100 ventes et 900 changements d'usage ou restructurations.

La demande, quant à elle, se maintient à un niveau élevé, comme en témoigne le taux de vacance particulièrement bas, pointant à 3%. Il semble cependant se stabiliser entre 2016 et 2017, de même que le taux de vacance de plus de trois mois (1,6% en moyenne). Le taux de mobilité, lui, atteint 9,8% en 2016, soit un peu plus que l'année précédente.

Des loyers qui augmentent, des aides qui disparaissent

En revanche, les locataires sont sévèrement mis à l'amende ! Le ministère stipule en effet que les loyers ont augmenté de 0,5% en moyenne l'année passée, atteignant les 5,72 €/m². Ce coût est même dépassé dans certaines régions, notamment en Île-de-France (6,70 €/m²), Provence-Alpes-Côte d'Azur (5,75 €/m²) et Guadeloupe (6,04 €/m²). Un constat d'autant plus problématique que la plupart des logements sociaux sont classés C ou D en termes de consommation d'énergie (68% d'entre eux).

A cela s'ajoutent les récentes mesures prises par le gouvernement et qui risquent, là encore, d'être subies par les particuliers, entre la réduction des Aides au logement et le manque de ressources financières à prévoir pour les différents acteurs du parc social (au vu du budget très restreint pour le logement en 2018). Plus récemment encore, la fin de l'encadrement des loyers à Paris a largement de quoi inquiéter les locataires franciliens, tous types de logements confondus. En attendant que la justice donne, ou non, raison au gouvernement, qui a fait appel.

F.C
Photo de Une : ©Frotolia

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