ConnexionS'abonner
Fermer

Les constructeurs de maisons individuelles espèrent voir le bout du tunnel en 2014

Publié le 06 février 2014

Partager : 

L'Union des maisons françaises (UMF) estime que le marché de la maison individuelle restera marqué par des facteurs négatifs en 2014, sans toutefois s'accentuer. Après un recul de -19 % en 2013, le marché devrait se replier encore de 5 % cette année, notamment en raison de la baisse du nombre de jeunes accédant à la propriété. Les professionnels considèrent qu'en l'absence de mesures gouvernementales favorables à une relance de l'accession sociale à la propriété, l'évolution des taux de crédit habitat sera déterminante.
Les constructeurs de maisons individuelles espèrent voir le bout du tunnel en 2014 - Batiweb

Le marché de la maison individuelle, qui a reculé de 19 % en 2013, devrait se replier encore de 5 % cette année selon le bilan* présenté par l'Union des maisons françaises (UMF). Même si les « facteurs négatifs restent présents, ils ne devraient pas s'accentuer », estime l'organisation malgré un repli de 22 % en trois ans du nombre de permis de construire dédiés à la construction de maisons en secteur diffus (hors lotissements réalisés par les promoteurs). « Les perspectives pour 2014 nous donnent l'espoir d'être arrivés au bout du tunnel malgré des blocages persistants », souligne l'organisation dans son bilan.

Selon les constructeurs de maisons individuelles, « l'empilement des normes et obligations réglementaires a pesé sur les coûts de production » sur le marché du neuf. Et « malgré la crise de la demande, il y a peu de détente sur les marchés fonciers dans les zones tendues », ce qui entretient la cherté des prix des terrains et par ricochet, de la construction.

Résultat : les primo-accédants, c'est-à-dire les jeunes ménages aux moyens modestes, habituellement « coeur de cible » des constructeurs de maison individuelle ne peuvent plus accéder à la propriété. La forte hausse des prix de vente des logements sur les quinze dernière années est « particulièrement pénalisante pour les primo-accédants, tout particulièrement sans apport personnel, et notamment ceux à revenus modestes et ceux issus de la classe moyenne ».

En cause également, « des freins financiers » liés au durcissement des conditions d'octroi de crédit et à la réduction de la durée des prêts mais « surtout à un manque de confiance des jeunes en leur avenir économique et social, au-delà de la simple crainte du chômage », selon l'UMF.

Depuis 2010, les acheteurs âgés de moins de 50 ans sont passés de 65% du marché à 46%, selon les chiffres compilés par l'UMF. À l'inverse, la proportion d'acheteurs de plus de 50 ans, déjà propriétaires de leur résidence principale, a grimpé de 16% à 27% du marché.

En l'absence de mesures gourvernementales favorables à une relance de l'accession sociale à la propriété, « l'évolution des taux de crédit habitat sera déterminante » selon l'UMF. L'organisation estime notamment que le PTZ est « mal calibré » et qu'il faut élargir le bénéficie actuel du différé d'amortissement.

C.T (avec AFP)

© Sergey Nivens - Fotolia.com


*Le bilan de l'UMF recense les permis de construire signés par un pannel de 250 constructeurs de maisons individuelles (hors promoteurs, qui représentent un quart du marché) sur toute la France, et s'appuie sur une enquête auprès d'un pannel d'acheteurs, menée par Ipsos.

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.