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Les entreprises de la construction prudentes face à la conjoncture

Publié le 19 novembre 2013

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Dans l'étude « Global construction survey 2013 » de KPMG, 75 % des entreprises mondiales de la construction s’attendent à un lent retour de la croissance du secteur d’ici deux à cinq ans. Plus d’un dirigeant sur deux interrogés a constaté une hausse d’au moins 5 % de ses prises de commandes. En outre, 4 entreprises sur 5 prévoient une stabilité ou une faible augmentation de leurs marges.
Les entreprises de la construction prudentes face à la conjoncture - Batiweb

Pour deux entreprises de la construction sur trois, les projets de constructions gouvernementaux constituent le principal facteur de développement, devant la croissance économique mondiale (citée par 42 % des dirigeants interrogés), l’évolution démographique (38 %) et l’urbanisation (37 %). Cette dernière implique non seulement la construction de nouvelles infrastructures (logements, routes, ponts…) mais également une politique volontariste de création d’équipements (écoles, hôpitaux,…). Se sont 19 % des dirigeants européens qui s’attendent à un redémarrage rapide, dans les deux ans, contre 35 % des dirigeants américains.

Les contrats de Partenariat Public Privé n’arrivent cette année qu’en 6ème position des facteurs de croissance mentionnés par les entreprises (28 %) alors qu’en 2012 ils étaient parmi les premiers cités. En Europe, les dirigeants ne sont que 22 % à considérer cet outil comme un vecteur de croissance alors qu’ils sont 48 % aux États-Unis.

« En Amérique du Nord, le recours aux Partenariats Public Privé est plus récent qu’en Europe où la complexité et les coûts des montages de ces contrats redonnent de l’intérêt aux schémas plus classiques de commandes publiques », explique Xavier Fournet, Associé KPMG. « Les acteurs de la construction anticipent peut-être également la désaffection des investisseurs privés pour ce type de projets en lien avec la récente attractivité d’autres classes d’actifs ».

L’Afrique, terre d'opportunités

En termes d’opportunités, près d’une entreprise sur deux (47 %) réfléchit à se positionner sur une nouvelle zone géographique, en restant sur son cœur de métier. L’Afrique est la plus citée : 44 % des entreprises basées en zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ciblent cette région, 40 % des entreprises d’Asie Pacifique et seulement 7 % des entreprises américaines. Vient ensuite la zone États-Unis/Canada (ciblée par 17 % des acteurs de la zone EMEA, 20 % de l’Asie Pacifique et 64 % des entreprises américaines). En troisième position arrive le Moyen-Orient (cité par 25 % des entreprises de l’EMEA, 27 % de l’Asie-Pacifique et 7 % des entreprises américaines).

Parallèlement à leur réflexion sur la géographie de leurs développements futurs, 44 % des acteurs sont prêts à diversifier leur activité. Parmi eux, 57 % ciblent le secteur de l’énergie et de l’électricité. « Cette tendance s’explique par l’exploitation de ressources non conventionnelles (gaz de schiste, pétroles bitumineux,…), le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse,…) et les avancées technologiques (off shore profond, fracturation hydraulique,…) qui permettent aux entreprises du secteur d’anticiper de nouveaux besoins (transformation, stockage et transport du GNL, production d’électricité,…) générateurs de business à moyen terme », précise Xavier Fournet.

B.P

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