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Logements neufs : la baisse des mises en vente inquiète les promoteurs

Publié le 15 mai 2014

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Les ventes totales de logements neufs par les promoteurs au 1er trimestre 2014 se sont stabilisées par rapport à 2012 (-0,6%) pour s'élever à 17 852 unités, tandis que la demande restait à un niveau historiquement bas, précise la Fédération des Promoteurs Immobiliers dans la dernière mouture de son observatoire. Des chiffres aux allures de trompe-l’œil pour la FPI, qui s'inquiète de la pénurie de logements à venir si aucune action n'est menée rapidement.
Logements neufs : la baisse des mises en vente inquiète les promoteurs  - Batiweb

Les résultats* du 1er trimestre 2014 du logement neuf de l'Observatoire de la FPI laissent espérer une amélioration. Au sein de ces ventes de logements neufs globales, celles effectuées auprès d'investisseurs ont bondi de 22,2% au 1er trimestre 2014 par rapport au 1er trimestre 2013. Elles représentent 37% des ventes du trimestre. De leur côté les ventes aux accédants à la propriété ont reculé de 5,7% à 8644, précise la FPI. Au total, cela donne un rebond des ventes au détail de 3%.

Un chiffre qui a des allures de trompe-l’œil pour la FPI, car un an plus tôt à cette période, l'activité avait souffert de la transition entre deux dispositifs de défiscalisation, le « Duflot », plus encadré, se substituant au « Scellier ».

L’offre commerciale recule

Ce qui inquiètent les promoteurs, ce sont les mises en vente qui enregistrent leur plus bas niveau depuis la création de l'Observatoire en 2010 : avec 17 704 nouveaux logements mis sur le marché en ce début d'année, l'offre nouvelle est inférieure de 38% au niveau des années précédentes. Ainsi, les volumes de mises en vente est similaire au volume des ventes, une première depuis longtemps qui annonce le début d'une pénurie de logements. Les autorisations de construire sont, elles aussi, en recul de plus en plus marqué (‐25%pour le 1er trimestre 2014).

Dans ce contexte, l’offre commerciale recule progressivement avec 85 360 logements disponibles à fin mars 2013, soit 13,5 mois de ventes. Le stock achevé représente moins de 10% de l’offre, soit à peine un mois de ventes. Plus de 40% de l’offre est constituée de logements non commencés. Il en va de même pour les prix qui demeurent stables depuis mi‐2012, traduisant tant la contraction de l’offre disponible que l’incompressibilité des coûts de production.

Les élus locaux doivent agir

Pour François Payelle, président de la FPI, le blocage du marché est lié à des « coûts de production trop élevés du fait de l'empilement des normes, à la rareté du foncier constructible alimentée par une fiscalité pénalisante, ainsi qu'aux difficultés financières des acquéreurs, affectés par des restrictions au crédit ». Pour sortir de l'ornière, une véritable politique de l'offre de la part de l’État, un allègement des normes, une réforme de la fiscalité des terrains constructibles et le volontarisme des élus locaux seront nécessaires, selon les promoteurs. « Les nouvelles équipes municipales sont attentistes depuis les élections » insiste François Payelle, un effet redoutable pour la FPI qui constate le blocage de nombreux projets.

*Ces chiffres sont ceux des adhérents à la FPI, qui représentent environ 82% du marché du logement neuf

Bruno Poulard

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