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Qualité de l’air et luminosité, facteurs clés du bien-être

Publié le 21 avril 2016

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Lors du Healthy Buildings Day 2016, le Groupe Velux a présenté la deuxième édition de son Baromètre de l’Habitat Sain réalisé en partenariat avec l’Université allemande Humboldt. Cette nouvelle étude souligne l’importance de rénover son logement pour « un quotidien plus sain et un confort optimisé », la qualité de l’air et l’abondance de lumière naturelle jouant un rôle important sur la santé des occupants.
Qualité de l’air et luminosité, facteurs clés du bien-être - Batiweb
Le Healthy Buildings Day 2016 s’est tenu le 20 avril dernier à Bruxelles. Organisé par le Groupe Velux, l’événement a été placé sous le signe du bien-être.

Tout au long de la journée, des débats et tables rondes ont été mis en place afin de réfléchir à des solutions « simples et accessibles » qui incitent les occupants à rénover leur logement. Mais, s’il est souvent fait référence à la rénovation pour des questions de performance énergétique, le Groupe Velux souligne qu’un autre aspect est à prendre en compte : la santé des occupants.

« Le défi pour Velux et pour l’industrie est d’améliorer notre environnement de vie », a déclaré Michael K. Rasmussen, Vice-Président du Groupe Velux et Directeur Marketing International. La société estime en effet que « la performance énergétique est importante mais (que) rénover des bâtiments pour les rendre plus sains est essentiel ». 

Logement insalubre, quelles conséquences?

« Les Français qui habitent un logement insalubre, insuffisamment éclairé et mal aéré, présentent un état de santé général plus fragile », poursuit le Groupe. L’environnement dans « lequel nous vivons à (donc) un véritable rôle à jouer sur l’amélioration de la santé des Français ». Velux rappelle que chaque individu passe près de 90 % de son temps dans des lieux fermés d’où l’importance d’évoluer dans des lieux propices au bien-être et au confort.

Et pour prouver sa théorie, Velux s’est appuyé sur son Baromètre de l’Habitat Sain, mettant en lumière les critères amenant à se sentir bien chez soi parmi lesquels la qualité du sommeil, la quantité d’air frais, la luminosité naturelle et le taux d’humidité.

Dans le cadre de cette étude, 14 000 européens ont été interrogés, et si l’on s’intéresse aux Français, 20 % des sondés se sont plaints de leur état de santé ou ont déclaré manquer d’énergie, et 71% ont dit souffrir de maux de gorge et d’écoulement nasal. 

91 % des Français considèrent que leur logement n'offre pas des conditions optimales pour un sommeil de qualité (contre 77 % des Européens) et pourtant un logement propice à un sommeil réparateur multiplie par deux les chances de se sentir en bonne santé.

En France, 16 % des logements français sont trop froids en hiver et 32 % sont trop chauds en été. 60 % des Français ont d'ailleurs ponctuellement souffert du froid à l’intérieur de leur logement au cours de l’hiver dernier. Les Français vivant dans un logement froid présentent un risque d’infections rhino-pharyngées 3 fois plus important. 

Parmi les Français logeant dans un habitat manquant de luminosité, 53 % ont déclaré manquer d'énergie tandis que 68 % des interrogés ont avoué ne pas aérer leur logement au moins deux fois par jour. Enfin, concernant le taux d'humidité, parmi les sondés dont le logement présente des moisissures, 49 % ont déclaré souffrir de sécheresse ou d'irritation de la gorge. 

« 80 millions de personnes vivent dans des habitats insalubres et seulement 1 % des bâtiments sont rénovés chaque année. Les facteurs de satisfaction diffèrent d’un pays à l’autre, mais il faut en tenir compte pour construire et rénover », a souligné Ingrid Reumert, vice-présidente Affaires Publiques et développement durable du groupe Velux.

Un logement rénové, première clé de satisfaction des français

54% des Français déclarent être peu satisfaits de leur logement. Parmi les critères qui pourraient influencer leur satisfaction on retrouve en première position un logement bien rénové, suivi par la taille du logement et de bonnes conditions de sommeil.

Parmi les sondés déclarant être prêts à rénover leur logement, 81% se disent motiver par la réduction des coûts énergétiques et 80% par l'amélioration de leur bien-être au sein du logement.

« Les résultats du Baromètre confirment qu’il est essentiel d’élargir notre perception de l’habitat durable, en associant en amont des projets, la recherche d’économie d’énergie et celle d’un cadre de vie sain et confortable : il est important d’embarquer la notion de confort et de santé dans la rénovation énergétique de l’habitat », a déclaré Catherine Juillard, Directrice Bâtiments Durables et Relations Institutionnelles Velux France.

Changer les usages

Si Velux prône la rénovation des bâtiments, le groupe reconnaît qu’il est d'autant plus important de faire évoluer les usages, de développer des méthodes simples et accessibles et de revenir aux essentiels.

Benoit Fabre, Président Velux France, précise « les technologies ne doivent pas être imposées à l’Homme. C’est l’Homme qui doit s’approprier la solution et l’adapter à ses besoins. Nous ne sommes pas là pour promouvoir des produits mais pour éduquer à des usages ».

Lors d’une table ronde, M. Fabre a échangé avec des spécialistes de la santé, des architectes ou encore des bailleurs sociaux. Et s’il y a une chose sur laquelle les intervenants se sont mis d’accord, c'est sur le fait que « le mieux est l’ennemi du bien ». En effet, travailler au bien-être du bâti, ne passe pas nécessairement par la mise en place de technologies coûteuses et complexes, bien au contraire. Il suffit parfois d'aérer son logement pendant 10 minutes pour se sentir mieux, ou de privilégier la répartition des fenêtres au lieu de leur taille. 

Pierre Frick, conseiller à la direction de la maîtrise d’ouvrage et des politiques patrimoniales de l’Union sociale pour l’habitat, a ainsi pointé du doigt la technicité complexe de certains systèmes mis en place dans la rénovation. « Valait-il la peine d’aller si loin ? » s’interroge-t-il. « Parfois les coûts de maintenance et d’entretien sont supérieurs aux gains énergétiques ».

En matière d’aération, les mauvais élèves sont majoritaires et pourtant « respirer n’est pas banal » s’est exclamée Suzanne Déoux, directrice associée Medieco Conseil & Formation France. « Si l’on automatise l’ouverture d’une fenêtre, l’occupant ne s’aperçoit de rien, il n’y a pas d’inconfort thermique. Malheureusement en terme de qualité de l’air, il y a peu de culture ».

« Une politique de petits pas » sera donc à mener pour faire évoluer les usages et simplifier les technologies.

Rose Colombel
© RC

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