ConnexionS'abonner
Fermer

Reconstruction de la piste 3 d’Orly : le béton recyclé sur le chantier

Publié le 29 août 2019

Partager : 

La piste 3 d’Orly, vieille de plus de 70 ans est en train d’être reconstruite pour la première fois. Les travaux, portés par Colas, doivent démolir et reconstruire la chaussée. Pour cela, les 300 000 tonnes de granulats issus de la démolition de l’ancien béton sont recyclées à même le chantier puis réutilisées pour deux tiers dans la nouvelle piste.
Reconstruction de la piste 3 d’Orly : le béton recyclé sur le chantier - Batiweb

Des travaux de grande envergure se déroulent actuellement sur la piste 3 de l’aéroport d’Orly. Construite en 1947 et allongée en 1959 pour atteindre une longueur de 3 320 m, cette piste a déjà fait l’objet d’opérations de grosse maintenance mais n’a encore jamais été profondément rénovée en plus de 70 ans.

 

« Depuis 2016, nous savions que l'on allait vers un chantier majeur, car en plus de la problématique d'adhérence, nous avons découvert des désordres structurels dans la chaussée même, dont les dalles de béton ne sont plus stabilisées. Aujourd'hui on est arrivé à une phase où il faut qu'on reconstruise une partie de la chaussée. », explique Régis Lacote, le directeur de Paris-Orly.

 

Les travaux de déconstruction et de reconstruction, qui mobilisent tous les jours 700 à 1 000 personnes, ont commencé le 28 juillet et dureront jusqu’au 2 décembre prochain. Pendant ce laps de temps, les vols sont totalement interrompus. Cette interruption du trafic affectera une période de forte activité du mois de septembre à la mi-octobre, avec des vols affaires beaucoup plus importants qu’au mois d’août.

 

L’ancien béton recyclé sur chantier et réutilisé

 

Le chantier, porté par Colas, recycle sur site l’ancien béton pour limiter les problèmes logistiques d’approvisionnement. Le vieux béton est démoli et immédiatement concassé sur le chantier. Les 300 000 tonnes de granulats issus de la démolition sont ensuite mélangés à un liant hydraulique et réutilisés pour les deux tiers dans la structure de la nouvelle piste.

 

« Nous avons pu disposer ici trois usines à ciel ouvert, qui produisent en flux continu : l'une pour concasser le vieux béton, une autre pour fabriquer le matériau nécessaire à l'assise, la dernière pour les 175 000 tonnes d'enrobé venant par-dessus », explique un responsable d’ADP. Le chantier représente pour le groupe un investissement de 120 millions d’euros.

 

Parmi les surprises du chantier : la découverte de vestiges de hangars datant de 1923, et quelques obus de l’armée allemande retrouvés dans les accotements de la piste.

 

C.L.

Photo de une : ©Groupe ADP

 

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.