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Spie Batignolles : des éléments constructifs imprimés en 3D via le catalogue EmPrinte

Publié le 19 décembre 2022

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Le groupe Spie Batignolles lance son propre atelier de fabrication additive, accompagné d’une offre dédiée destinée à fournir des éléments constructifs imprimés en 3D. Une fois produits, ces éléments seront commercialisés par le biais de l’offre EmPrinte pour les besoins des chantiers du groupe, et plus largement pour le compte de clients tiers.
Spie Batignolles : des éléments constructifs imprimés en 3D via le catalogue EmPrinte - Batiweb

Le groupe Spie Batignolles a créé en 2021 son propre atelier de fabrication additive de 1 200 mètres carrés. Situé à Ollainville, dans l’Essonne (91), ce site héberge un bras robotisé six axes prenant appui sur un socle de deux mètres de haut. Le tout est guidé par une technologie de modélisation brevetée par XtreeE.

C’est dans une logique d’industrialisation que le groupe Spie Batignolles s’est doté d’une telle machine, devenant par la même occasion le premier acteur de la construction en France à s’équiper d’une solution d’impression 3D. À la suite d’une multitude d’expérimentations éprouvées, le groupe a décidé de se lancer dans la confection d’objets imprimés en 3D, pour ensuite les commercialiser par le biais d’un catalogue EmPrinte.

Une démarche qui va plus loin que la simple préservation des ressources et l’amélioration des conditions de travail sur les chantiers, comme l’explique Alexis Hermet, directeur de la qualité de réalisation et de l’innovation technique : « Le développement d’une activité d’imprimeur 3D participe à l’amélioration de nos méthodes constructives, avec pour ligne de mire l’industrialisation de nos chantiers et la réduction des émissions carbone. Ces évolutions contribuent également à la création de nouveaux métiers et donc à l’enrichissement des compétences de nos salariés ».

 

L’impression 3D, une technologie aux multiples bénéfices

 

Grâce à l’ouverture de cet atelier, le groupe Spie batignolles pourra désormais imprimer de petits éléments constructifs comme des boîtes de réservations et des éléments de coffrages, mais également des pièces complexes comme des voussoirs de passerelles ou nœuds de poutre. Toutes les réalisations sont faites à partir de plusieurs types de bétons spécifiques pour l’impression 3D.

Les ingénieurs dessinent ou optimisent un modèle numérique en 3D, et une fois le design validé, la pièce est transformée en parcours d’impression. Le robot offre la possibilité de réaliser de grands objets pouvant aller jusqu’à trois mètres de hauteur. Toutes les réalisations sont répertoriées dans le catalogue EmPrint, qui intègre également du mobilier urbain comme des tables, des bancs, ou encore du décor artificiel.

Un tel fonctionnement garantit au groupe Spie Batignolles de rester maître de sa chaîne de production hors-site, sans avoir recours à des intermédiaires et être tributaire de difficultés de livraison.

De plus, cette technologie fait entrer le monde du BTP dans une nouvelle aire, en incitant les ingénieurs, architectes et constructeurs à envisager des modes constructifs différents. L’impression 3D élargit le champ des possibles du point de vue architectural, avec la réalisation simple et réplicable d’éléments bétons d’une grande diversité et particulièrement complexes, capables de répondre à une pluralité de propriétés techniques (thermiques, acoustiques, éclairage, ventilation naturelle…). Des savoirs qui peuvent être partagés entre l’ensemble des parties prenantes via l’outil BIM.   

À tout cela s'ajoutent d’importants gains de productivité. En effet, les pièces réalisées nécessitent en temps normal plusieurs heures de travail lorsqu’elles sont réalisées sur site. Transférer des heures du chantier vers l’atelier d’impression 3D en béton a une influence significative sur la qualité finale de réalisation et sur la productivité.

L’un des intérêts majeurs de l’impression 3D est la réduction de l’impact carbone d’un élément constructif. En utilisant la juste quantité de matériaux nécessaires et en allégeant globalement les éléments, on peut réduire d’environ 25 % le bilan carbone d’un ouvrage de franchissement, comme une passerelle par exemple.

L’impression 3D permet également d’améliorer les conditions de travail des salariés. Une amélioration qui peut s’illustrer par exemple par la possibilité d’imprimer des boîtes de réservation. Cela évite aux compagnons diverses tâches nécessaires à la conception in situ d’un tel élément constructif, reconnue comme étant longue et pénible par ces derniers.

« Le développement et les bénéfices de l’impression 3D sont tels que nous avons pour projet de déployer deux autres ateliers, l’un en région lyonnaise à l’été 2023, et l’autre dans le sud-ouest, dans une stratégie de renforcement de notre maillage géographique qui nous permettra d’être au plus près de nos chantiers », conclut Alexis Hermet.

 

Jérémy Leduc

Photo de Une : Spie batignolles

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