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Un vent de reprise souffle sur les filières éoliennes et photovoltaïques

Publié le 10 octobre 2014

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Au terme du 1er semestre 2014, l’éolien et le photovoltaïque représentent respectivement 3,7 % et 1,2 % de la consommation française d’électricité sur une année glissante, pour des parcs installés atteignant 8 575 MW et 4 763 MW en France métropolitaine. C'est ce que démontre le panorama des énergies renouvelables, publié le 7 octobre, date à laquelle se tenait également le colloque national éolien 2014.
Un vent de reprise souffle sur les filières éoliennes et photovoltaïques  - Batiweb
Après trois ans de baisse continue du développement du parc éolien, le vent semble enfin tourner pour la filière. Élaboré par RTE, le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER), ERDF et l’Association des Distributeurs d’Électricité en France (ADEeF), le Panorama des énergies renouvelables (ENR), rendu public le 7 octobre, révèle une croissance de la puissance installée plus soutenue que ces dernières années.

Ainsi, l’étude dénombre près de 420 MW raccordés contre 248 MW pour le premier semestre 2013. Le photovoltaïque n'est pas en reste d'après l'étude qui témoigne d'une relance de la croissance du parc avec près de 400 MW raccordés au premier semestre 2014.

« Cette reprise, qui reste à confirmer, est en grande partie attribuable aux mesures prises pour simplifier les procédures administratives encadrant le développement de la filière éolienne et des réseaux et améliorer le cadre économique de la filière photovoltaïque, » précise un communiqué du SER. Et de pousuivre : « d’autres mesures sont également prévues dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte actuellement en discussion au Parlement. »

10 000 emplois dans la filière terrestre

Sous le thème « Mobiliser les territoires et conquérir de nouveaux marchés », le colloque national éolien 2014 du SER s’est tenu le 7 octobre, en vue notamment de rappeler le rôle de l’énergie éolienne dans la politique énergétique de l’Europe ainsi que sa place au cœur de la transition énergétique. Ainsi, les nombreux échanges entre professionnels du secteur et représentants de l’État ont permis d’identifier les derniers obstacles à lever pour que l’énergie éolienne joue pleinement sa partition dans la transition énergétique et dans le redressement économique de notre pays.

Pour le secteur éolien terrestre, les intervenants ont rappelé que l’énergie éolienne est déjà compétitive, que l’accueil de l’électricité éolienne sur les réseaux est intégré par les gestionnaires et que la filière terrestre représente déjà près de 10 000 emplois locaux sur toute la chaîne de valeur.

Pour ce qui concerne l’éolien offshore, les professionnels ont insisté sur le fait qu’il existe d'importantes marges de manœuvre pour réduire les coûts et améliorer la compétitivité, que cette nouvelle industrie représente déjà plusieurs centaines de millions d’euros de commandes auprès des sous-traitants.

Une carte des zones propices à l’éolien

Le Directeur général de l’énergie et du climat, Laurent Michel, a annoncé que la concertation pour l’identification des zones propices pour l’éolien offshore allait démarrer sur la base des études du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) et de RTE, et que les zones retenues seraient annoncées d’ici la fin de l’année. Le ministère de l’Ecologie étudie une cartographie des zones propices au développement de l’éolien en mer.

Jeudi 9 octobre, alors qu'elle réalisait un point d’étape sur le projet de loi de transition énergétique, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, a d'ailleurs annoncé avoir reçu, « il y a quelques jours », une carte qui identifie les zones propices à l’implantation de nouveaux parcs éolien offshore (fixés au fond ou flottants) commerciaux. Ceci pourrait donner lieu à un prochain appel d’offres. Il s'agira du troisième en France.

Le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, a profité du colloque pour rappeler que Dunkerque était candidat pour accueillir un parc éolien offshore de 500 MW.

Pour l’éolien terrestre comme pour l’éolien offshore, le Syndicat des énergies renouvelables a rappelé les mesures qu’il propose pour diviser par deux le temps de développement des projets : autorisations uniques pour l’éolien en mer, aménagement des règles applicables aux éoliennes déjà installées en zone littorale, sécurisation des projets en cours avant l’évolution des mécanismes de soutien existants.

A. LG
© Andrea Spedo

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