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Amiante : un rapport encourageant sur les méthodes utilisées sur les chantiers

Publié le 02 mai 2019

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Lancé en 2014, le projet Carto Amiante est destiné à répertorier l’empoussièrement d’amiante issu du BTP et d’en faire une cartographie, dans le but d’améliorer la sécurité et la prévention sur les chantiers. Le deuxième rapport du projet fait état de résultats « très positifs et encourageants », et ajoute six nouvelles situations de travail dans ses fiches de préconisation.
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Signataires en 2014 d’une convention de partenariat, la Direction générale du travail, l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) et l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) pour la branche AT/MP (Accident du travail/Maladie professionnelle), entre autres, avaient présenté en 2017 le premier rapport Carto Amiante, issu d’une série de mesure d’empoussièrement.

 

Onze situations étudiées

 

Avec ce deuxième rapport, six nouvelles situations de travail ont été étudiées : recouvrement de dalles et revêtement de sol, vissage et dévissage sur dalles de sol, décollement de quelques dalles de sol, perçage de colle carrelage faïence, grattage de colle carrelage faïence et perçage d’enduit de façade extérieur.

Le projet Carto Amiante comporte désormais 11 fiches détaillées, avec celles déjà étudiées en 2017 (perçage de peinture ou enduit intérieur, découpe/démontage par outils manuels de canalisation en amiante ciment, démontage déconstruction de toiture, démoussage de toiture). Cette deuxième campagne a été menée sur 324 chantiers, menés par 155 entreprises.

« Les résultats sont très positifs et encourageants » explique le rapport, car « ils montrent de très faibles niveaux d’empoussièrement : 10 processus de niveau 1 (empoussièrement inférieur à 100 fibres/litre) et un processus de niveau 2 (empoussièrement compris entre 100 et 6 000 fibres/litre), ce qui traduit la mise en œuvre de processus de travail maîtrisés ».

 

Un panel de techniques

 

Pour chacune des situations de travail décrites dans le nouveau rapport Carto Amiante, plusieurs techniques ont été étudiées : l’utilisation d’une poche de gel, gel hydrique, travail à l’humidité seul, aspiration à la source, travail à l’humidité et aspiration à la source. A ces techniques sont ajoutées les préconisations de sécurité : type de combinaison et masque, préparation de la surface à traiter, décontamination des travailleurs et du matériel…

« Cette situation met en évidence également qu’il existe des solutions opérationnelles simples en matière de prévention du risque amiante pour les travaux d’entretien », conclut le rapport.

 

L’amiante, ce fléau

 

Plus de 20 ans après son interdiction, l’amiante n’en reste pas moins un enjeu majeur de sécurité au travail et de santé publique. Entre 2 000 et 3 000 décès par an sont imputés à son exposition, selon Santé publique France. Le BTP est particulièrement concerné : l’INRS a estimé a environ 50kg d’amiante par habitant dans le patrimoine bâti.

A l’issue du nouveau rapport Carto Amiante, Paul Duphil, secrétaire général de l’OPPBTP, se réjouit des mesures prises dans le bâtiment : « il y a tout lieu de se réjouir des résultats d’empoussièrement présentés dans ce rapport, reflet des améliorations des processus opératoires et des innovations techniques pour le traitement de l’amiante. Dans plusieurs cas, les mesurages montrent des processus maîtrisés, avec absence ou quasi-absence de fibres détectée ».

 

L. C.

Photo de Une : ©Adobe Stock

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