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Internet et les artisans : « le problème n’est plus d’avoir un site mais qu’il soit visible »

Publié le 03 octobre 2011

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Les artisans et entreprises du BTP utilisent-ils internet à bon escient ? Ont-ils bien compris tout l’intérêt que représente le référencement, payant ou non, pour leur site web ? Quelques éléments de réponse avec Gauthier Cassagnau, co-fondateur de Geolid, société de services sur Internet pour les artisans, TPE et PME.
Internet et les artisans : « le problème n’est plus d’avoir un site mais qu’il soit visible »  - Batiweb
Batiweb.com : Quelle est la part d'entreprises du BTP parmi vos clients ?
 
Gauthier Cassagnau : Nos clients sont à 70% issus du monde du Bâtiment : électriciens, plombiers, peintres, spécialistes en rénovation. Il s’avère que les Pages Jaunes n’est plus vraiment efficace pour eux. En effet, la plupart des prospects sont sur le web. Et comme c’est une profession portée sur l’analyse des retours, ils ont besoin de connaître le nombre d’appels et le chiffre d’affaire générés par un service comme le notre.
 
Où en sont-ils d’internet avant de vous contacter ?
 
La tendance c’est le client type qui a déjà réalisé un site vers 2002-2004, des sites à 6 ou 8000€ avec peu de retours, car peu de visiteurs. Il y a donc une méfiance vis-à-vis d’internet chez ces professionnels, pour l’avoir déjà essayé et avoir connu l’échec. Ce sont de petites entreprises avec un budget communication important, de l’ordre de 3 à 4000€ par mois. Dans une entreprise de plomberie de 1 à 4 personnes par exemple, il y a parfois une personne dédiée à 100% à internet. On sent une volonté d’y aller mais certains sont farouches.
 
Quelle stratégie de référencement leur proposez-vous ?
 
Certains multiplient les sites internet (par métiers, par villes, etc) pour optimiser leur présence. Or l’algorithme de Google évolue plutôt vers une préférence pour un seul site bien optimisé sur lequel on choisit de miser. Nous conseillons à nos clients de privilégier le référencement payant (SIM). En effet plutôt qu’attendre un an ou deux pour enfin arriver en 1ère page grâce au référencement naturel (SIO), autant donner à Google l’argent qu’on donnerait à une agence pour espérer des retours plus rapides.
 
« Nous sommes en quelques sortes des courtiers en mots clefs »
Gauthier Cassagnau, co-fondateur de Geolid

Le référencement est-il plus important que le site lui-même ?
 
Entre 30 et 40% des petites entreprises ont déjà un site. Tout le monde peut avoir un cousin, un neveu, qui lui fait un site. On sait par exemple que 50.000 personnes par mois cherchent un plombier à Lyon. L’objectif est d’apparaître dans les cinq premiers résultats (du moteur de recherche). La problématique aujourd’hui n’est pas d’avoir un site mais que celui-ci soit visible. Plutôt que dépenser beaucoup d’argent et de temps à faire un beau site, qui vous plaise, mieux vaut faire simple et travailler le référencement.
 
Quels conseils leur donner pour se démarquer de la concurrence ?
 
Les stratégies marketing sont différentes selon le type d’activité, les horaires d’ouverture, le nombre de salariés… Nous conseillons à nos clients de se positionner sur des mots clefs. Sur un plan général avec « électricité sur Paris » ou de façon plus précise comme « installation de pompes à chaleur » par exemple. Nous leur suggérons ensuite d’acheter tel ou tel mot clef, et de l’acheter moins cher si on a besoin d’y passer moins de temps. Nous sommes en quelques sortes des courtiers en mots clefs, nous avons nos petits secrets de fabrication pour utiliser au mieux le système d’enchères Google.
 
Propos recueillis par Laurent Perrin

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