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QAI : ventiler, filtrer, purifier, le mantra de France Air

Publié le 02 mai 2022

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Le 27 avril, France Air organisait un webinaire autour de la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) dans les bâtiments tertiaires et résidentiels. L’occasion de revenir sur les différents polluants que l’on retrouve dans l’air, et les solutions pour les limiter, telles que la ventilation mécanique, mais aussi les purificateurs et les épurateurs d’air. Pour France Air, comme pour Uniclima, ventiler, filtrer, et purifier reste bien le « combo QAI » idéal.
QAI : ventiler, filtrer, purifier, le mantra de France Air - Batiweb

« La pollution de l’air intérieur est en moyenne 8 fois plus polluée que l’air l’extérieur. Or, nous passons 90 % de notre temps en intérieur », souligne Céline Desportes en introduction, avant de rappeler les principaux polluants présents dans l’atmosphère : les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO2), le dioxyde de carbone CO2, les particules fines, les composés organiques volatiles (COV), ou encore les formaldéhydes. Tous ces polluants provenant à fois de l’air extérieur, de l’activité humaine, des matériaux de décoration et d’ameublement, ou encore des produits ménagers.

Si des minimales existent déjà pour le renouvellement de l’air, France Air précise que les contrôles sur la ventilation seront renforcés dans le cadre de la nouvelle Réglementation Environnementale 2020 (RE2020).

Les organisateurs du webinaire ont notamment insisté sur la différence entre aération naturelle et ventilation mécanique. « La ventilation par ouverture des fenêtres n’est pas de la ventilation, mais de l’aération. Ouvrir les fenêtres ne permet pas de maîtriser les débits. L’ouverture des fenêtres est un acte volontaire, très agréable en été, et beaucoup moins courant en hiver pour ne pas refroidir le logement. Mais néanmoins, une ventilation – même double-flux - n’interdit pas l’ouverture des fenêtres », précise Olivier Robinot.

Il en profite également pour rappeler qu’un filtre encrassé reste aussi efficace qu’un filtre propre, mais que cela augmente en revanche les consommations d’énergie : « Un filtre encrassé est plutôt plus efficace qu’un filtre propre. Je dirais même que plus il est encrassé, plus il est efficace. Par contre, il va augmenter les consommations d’énergie, donc ça n’est pas une bonne chose ».

 

Le succès des purificateurs d’air

 

Outre la ventilation, les intervenants sont également revenus sur les purificateurs d’air, qui ont connu un grand succès depuis le début de la crise sanitaire.

Début mars, Uniclima publiait d’ailleurs un guide consacré aux purificateurs d’air dans le tertiaire, recensant notamment huit types de solutions : la filtration particulaire, la filtration moléculaire, l’ionisation, l’ozonation, l’électrofiltration, la photocatalyse, l’irradiation UV-C, et le plasma froid.

Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, ces différents purificateurs se sont démocratisés, notamment dans le tertiaire. Pour tester leur efficacité, France Air a réalisé des simulations dans plusieurs contextes.

Vincent Arcis, ingénieur R&D chez France Air, prend notamment l’exemple d’une salle de classe de 55 m2, pouvant accueillir jusqu’à 33 élèves. Si un enfant est porteur du Covid-19, il y aurait 12 % de risques que les autres élèves soient infectés au bout de 5 jours sans système de ventilation.

« Lorsqu’on vient apporter 15 mètres cubes par heure et par personne, le risque d’être infecté va être aux alentours de 5 % au bout d’une semaine de classe. Lorsqu’on vient en plus mettre un épurateur avec filtre à très haute efficacité, on passe de 5 % à 3 %. On va venir capter les particules virales dans la pièce, qui vont être retenues par le filtre. Cela va permettre de réduire le risque infectieux », ajoute Vincent Arcis.

 

Le « combo QAI »

 

Un représentant d’Uniclima était également présent. Ce dernier est revenu sur l’impact de la crise sanitaire, soulignant que plusieurs solutions sont à combiner pour parvenir à une bonne QAI :  « Le Covid-19 nous a amenés à nous réorganiser aussi en interne côté Uniclima puisqu’on travaille de concert avec le comité froid-climatisation et avec le comité filtration, pour porter ce qu’on appelle « le combo QAI ». C’est vraiment cette logique qu’il n’y a pas une solution miracle mais que c’est un ensemble de solutions : renouveler l’air, filtrer, épurer, qui vont permettre d’atteindre une bonne QAI, et réduire le risque de transmission virale », explique Arnaud Meyer, responsable ventilation et traitement d'air des bâtiments au sein d’Uniclima.

« La qualité de l’air intérieur, c’est une question globale et collective. Elle s’obtient dans un bâtiment grâce à une combinaison de plusieurs actions et de plusieurs processus : la filtration, la ventilation, et la purification d’air, qui sont au cœur de la conception du bâtiment tertiaire et résidentiel. Il existe autant de solutions que de bâtiments avec des problématiques données pour pouvoir garantir la sécurité sanitaire de ses occupants », conclut Céline Desportes.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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