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En sommeil depuis plus de 40 ans, l'ancienne chaufferie du Puits Couriot s'est réveillée

Publié le 04 décembre 2014

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Classé Monument Historique avec ses deux terrils, le Puits Couriot, dont le cœur s’étend sur un peu plus de 10 hectares, abrite à deux pas du centre-ville de Saint-Étienne, le Parc-Musée de la Mine. Dernier grand témoin de l’aventure minière du bassin stéphanois avec son chevalement métallique de 1913, il achève une nouvelle phase de son aménagement, confiée à l'agence d'architecture Gautier et Conquet, associée au paysagiste Michel Corajoud.
En sommeil depuis plus de 40 ans, l'ancienne chaufferie du Puits Couriot s'est réveillée - Batiweb

Les anciennes chaufferie et lampisterie du puits Couriot étaient restées endormies jusque-là. Fraîchement réhabilités, les 1000 m² sur lesquels elles s'étendent ont été inaugurés mercredi afin d'accueillir à l'avenir des collections uniques restées stockées dans des réserves et jamais encore présentées au public.

Si cette inauguration ne signifie pas la fin des travaux, elle signe néanmoins l'aboutissement d'une nouvelle phase d'aménagement pour cet ensemble patrimonial, dont le cœur s’étend sur un peu plus de 10 hectares avec ses deux terrils. Classé Monument Historique, il abrite à deux pas du centre-ville de Saint-Étienne, le Parc-Musée de la Mine.

A l’issue d’une procédure de marché de définition, le projet de réaménagement des nouveaux espaces d'exposition a été confié à l'agence d'architecture et d'urbanisme Gautier et Conquet, associée au paysagiste Michel Corajou (Grand Prix  de l'urbanisme et Grand Prix du paysage).

Baptisés « La grande aventure de Couriot » et « Six siècles d’aventure houillère », deux espaces majeurs d'exposition ont été aménagés dans l’ancienne grande chaufferie, restée depuis longtemps sans machinerie. Des galeries en bois massif sombre et sobres y ont été simplement posées au sol, en respect aux lieux, et abritent collections et dispositifs scénographiques dans les conditions climatiques adéquats. 

La lumière vient des vitrines et des lutrins. Leurs dimensions et celle du grand audiovisuel, qui s’étire sur 20 m de long, sont à l’échelle de la puissance de la mine et de son épaisseur.

Une attention particulière à la qualité des lieux

La construction du parcours a été en permanence attentive à la qualité des lieux et aux points de vue qu’offre Couriot sur la ville. L’aménagement de la plate-forme haute qui conduit aux deux nouvelles salles patrimoniales profite de points de vue sur le chevalement, la colline des Pères toute proche et le Pilat. Le revêtement sombre des sols extérieurs accompagnent l’architecture des bâtiments, mais aussi le vert de la nature qui le jouxte.

Placée dans la première lampisterie, la partie de l’exposition permanente consacrée à La figure du Mineur joue pour sa part d’une autre manière avec l’héritage. Ouverte sur la grande cour, elle donne à voir simultanément le Monument aux morts et aux victimes du devoir qui en occupe le centre, et l’allégorie du monde industriel qui se lève que constitue la reproduction du grand tableau de Jean-Paul Laurens, « Les mineurs ».

Parmi les travaux à venir, une passerelle longue et fine desservant le parc et l’entrée du musée est à l’étude. Le parc attend également de nouveaux aménagements, notamment au niveau du coteau de Montsalson afin de le rendre plus accessible à pieds ou en vélo. Demeure enfin la question de l’accès aux deux crassiers. Les « deux mamelles de Saint-Étienne » sont aujourd’hui interdits d’accès libre, en raison des fumées qui s’échappent encore de leur sommet. Leur découverte guidée et sécurisée viendrait compléter l’ensemble singulier que constitue déjà le Parc-musée de la mine.

Mis en service fin 1919 par la société des Mines de la Loire, le puits Couriot a longtemps été le puits le plus puissant du bassin. Ces installations occupaient alors plusieurs dizaines d’hectares à Couriot et à ses abords. En sommeil à partir de 1965, le puits avait fermé définitivement en 1973, 10 ans avant la fermeture totale du bassin tandis que les bâtiments qui encombraient le plâtre ont été démolis en 1969. Le musée de la mine de Saint-Étienne s’est naturellement installé dans ce haut-lieu en 1991.

A. LG
© Pierre Grasset

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