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Nouveau bâtiment pour l'Ambassade de France à Pékin

Publié le 24 janvier 2012

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La livraison de la nouvelle Ambassade à Pékin met un terme à une aventure qui a débuté sept ans auparavant, quand l’équipe formée du cabinet d’architecture SAREA, dirigée par Alain Sarfati, et de Ginger Sechaud Bossuyt (comme BET), fut déclarée lauréate du concours organisé par le Ministère des Affaires Étrangères pour la conception et la réalisation de la nouvelle Ambassade à Pékin.
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Un bâtiment en forme de U

Le bâtiment étant construit par le Ministère des Affaires Étrangères, le contrat signé fut de type « loi MOP » complété par les études d’exécution détaillées. Pour garantir que ces dernières seraient compatibles avec la réglementation chinoise (hormis la sécurité incendie), l’équipe de Maîtrise d’Œuvre s’adjoint le concours du « Beijing Institut of Architectural Design », pour participer aux études et réaliser les dossiers d’exécution qui servirent pour la consultation des entreprises et la réalisation des travaux. En effet, comme aux USA, les entreprises chinoises ne réalisent pas ces études elles-mêmes et effectuent les travaux sur la base des plans du bureau d’études.


Le bâtiment, d’une superficie totale d’un peu moins de 20 000 m², est précédé d’un parvis longeant la rue Tanze Lu, et comprend trois entités principales. Le bâtiment, en forme de U, enserre un jardin, dont une partie est accessible à l’ensemble du personnel, depuis le restaurant, et une partie privée pour l’ambassadeur, accessible depuis les salons de réception. L’ensemble est protégé par un mur de clôture en béton, habillé de pierre et surmonté de panneaux de verre sérigraphié.

Alimenté en énergie thermique

Le bâtiment fut conçu, après de nombreuses discussions avec l’institut de design, suivant les règles chinoises pour la qualité antisismique, mais suivant la réglementation thermique 2000 (RT 2000 en vigueur en France à cette époque, mais non imposée en Chine) pour les caractéristiques thermiques. La volonté de l’architecte d’équiper l’arrière de la tour d’une double façade formant un drapé côté jardin a trouvé tout son sens dans l’amélioration thermique de cette partie du bâtiment. Une simulation thermique dynamique, effectuée par Ginger Cebtp, a démontré tout l’intérêt de cette réalisation, qui, par l’ouverture ou la fermeture de ventelles en partie haute et basse de l’ouvrage, permet d’assurer une meilleure isolation des bureaux en hiver (création d’une lame d’air étanche isolante), ainsi qu’un meilleur confort (ventilation naturelle de la lame d’air–effet cheminée-) en été


Le bâtiment est alimenté en énergie thermique par le réseau de chauffage urbain de la ville, via une sous-station située en sous-sol contenant deux échangeurs à plaques de 600 kW. Compte tenu de la baisse de température de ce réseau en été, nous avons préféré, pour éviter tout risque de légionellose, installer une chaudière spécifique pour assurer la fourniture d’eau chaude sanitaire au bâtiment. L’installation est néanmoins également raccordée au réseau de ville d’eau chaude sanitaire. De même, une chaudière de secours, de 600 kW, a été installée pour pallier toute défaillance du réseau urbain et assurer le hors-gel du bâtiment.

B.P

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