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À l’approche de la présidentielle, Amorce fait ses propositions

Publié le 14 mars 2022

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Le premier tour de l'élection présidentielle se tiendra le dimanche 10 avril, et les acteurs impliqués dans la construction ne manquent pas de faire leurs propositions pour le prochain quinquennat. C'est le cas du réseau des collectivités territoriales Amorce, qui propose cinq grandes priorités. Ces dernières se structurent autour de trois enjeux essentiels pour les acteurs locaux : la performance énergétique des bâtiments, le traitement des déchets, et la santé environnementale du territoire.
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A quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, tout le monde y va de sa proposition concernant le verdissement de la construction. 

Après le SER et l’Unep, c’est autour d’Amorce, réseau national de collectivités territoriales et d’acteurs locaux engagés dans la transition écologique, de s’exprimer ce jeudi 3 mars. 

Performance énergétique, déchets et ressources au cœur des objectifs d’Amorce

 

Pour le syndicat, les ambitions assignées au prochain quinquennat sont plutôt clairs, inspirés notamment par la loi Climat & Résilience.

Côté performance énergétique, les objectifs fusent : diviser de moitié le nombre de passoires énergétiques en cinq ans - à raison de 500 000 rénovations par an, réduire de 40 % la consommation énergétique des logements et des bâtiments publics d’ici 2030 - à raison 20 000 rénovations par an -, atteindre les 40% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030 et 100 % de chaleur renouvelable en 2050…

A l’approche de l’application de la future REP bâtiment, Amorce encourage la réduction, le réemploi, le recyclage et la valorisation des déchets. Dans ce sens, Amorce appelle notamment le ou la prochain.e présidente à fixer un objectif de 70 % de déchets orientés vers des filières de recyclage et de valorisation matière en 2030, avec un objectif zéro produit sans filière de valorisation. Et ce doublé d’une ambition zéro exportation des déchets en dehors de l’Europe d’ici 2030 et d’un traitement des déchets majoritairement à l’échelle nationale, en recyclant tout particulièrement les déchets de l’industrie et de l’agriculture.

La santé environnementale est aussi au cœur des recommandations d’Amorce, de la réduction de 50 000 le nombre de zones en déficit hydrique sur le territoire d’ici 2027, au recul de 20 % de l’imperméabilisation nette des sols dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, pour lutter contre les phénomènes d’îlots de chaleur.

 

Cinq grandes priorités

 

De ces thématiques transversales, Amorce cinq grandes priorités pour le prochain quinquennat. 

Il convient pour le syndicat de transformer la transition écologique en une opportunité pour le pouvoir d’achat de la population. Cela se traduit par une généralisation d’une cartographie des zones les plus sensibles à la précarité énergétique, la mise en place d’un fonds social pour le climat alimenté par une partie des recettes de la taxe intérieure sur les produits énergétiques (TICPE) ou bien la bonification des aides avec la création d’un chèque chaleur.

Affirmer la souveraineté industrielle, économique et énergétique de la France sur le sujet est un autre axe soutenu par Amorce. Plusieurs idées d’actions ont été suggérées, comme interdire l’importation en France de biens et services issus d’activités ne respectant pas les normes françaises ou bien la transformation du Fonds Chaleur en Fonds Chaleur et Froid, dédié à l’innovation.

Amorce défend des collectivités qui préservent l’environnement, en particulier par la lutte contre les dépôts sauvages. Une des solutions privilégiées par le réseau des collectivités serait de dédier à cette lutte une enveloppe, à l’image du fonds friche, visant à résorber ce phénomène. 

Une quatrième priorité consiste d’ailleurs à donner les moyens aux territoires pour atteindre leurs objectifs en termes de transition écologique (déclinaison d’un budget vert de l’Etat à des échelles locales, attribuer 2 milliards d’euros à la rénovation des bâtiments publics…)

Le dernier axe consiste à impliquer plus globalement la chaîne de la transition écologique (population, acteurs économiques comme territoires). En ce qui concerne la construction, on relève une recommandation : instaurer un système d’exonération fiscale partiel pour les collectivités et entreprises contribuant à la transition écologique dans les pays émergents.

Pour lire l’intégralité des propositions du réseau Amorce pour les présidentielles 2022, rendez-vous sur une page dédiée de son site
 

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