"Ils ont saisi de nombreux documents mais n'ont pas mené d'interrogatoire", a indiqué mercredi la Communauté, pour qui "cela concerne des opérations à propos desquelles la CUB a plus subi de préjudices qu'autre chose". Au centre de l'enquête : "les travaux de voirie effectués par la CUB depuis de nombreuses années", indique la même source qui semble ne pas avoir plus "d'informations sur les motivations des enquêteurs".

Trafic de matériaux ?

Le quotidien Sud Ouest, qui a révélé l'affaire, avance dans son édition de mercredi l'hypothèse suivante : "les douaniers lyonnais s'intéressent aux tonnes de pavés - parfois chinois - et de matériaux posés à Bordeaux dans le cadre du chantier du tramway et des divers aménagements urbains afférents". En cause : un possible trafic de matériaux, probablement des pavés, entre l'Espagne et le Luxembourg.

Une entreprise bordelaise aurait ainsi surévalué ses besoins en pavés et ceux-ci auraient été revendus à l'étranger, toujours selon le quotidien. "Aucune information officielle n'a été délivrée à l'issue de cette journée particulière à la CUB. Le magistrat et les douaniers lyonnais se sont intéressés à plusieurs services : voirie, grands travaux, tramway… (...) Selon divers témoignages, les douaniers se sont contentés de saisir des documents. Et de placer des bureaux sous séquestre",, précise-t-on encore.

Laurent Perrin