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Quand les villes freinent les permis de construire juste avant les élections…

Publié le 18 juin 2019

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Tous les promoteurs connaissent la tradition. Tous les six ans, juste avant les élections municipales, de nombreuses mairies freinent des quatre fers pour délivrer des permis de construire. « Maire qui bâtit, maire qui construit » : cet adage des années 70 n’a pas fini de faire peur aux maires et les élections de 2020 ne trahiront pas cette tendance. Une enquête BFM nous pointe du doigt les villes les plus « frileuses » lors des élections municipales.
Quand les villes freinent les permis de construire juste avant les élections… - Batiweb

Entre tradition électoraliste et frilosité
 

BFM a enquêté sur les raisons qui poussent les maires à rejeter les permis de construire avant chaque élection municipale. Première raison, de nombreux maires, qui souhaitent être réélus, ne veulent pas voir le quotidien de leurs citoyens être bousculé et pourtant, la demande de logements ne baisse pas tous les 6 ans, mais augmente et ne s’arrête jamais.
 

Selon l'enquête de BFM, les villes les plus « frileuses » lors des élections municipales sont essentiellement réparties en Ile-de-France et dans le Sud-Est. 
 

Un promoteur interrogé dans le cadre de l'enquête dévoile que certains maires demandent à retarder les projets ou encore à les modifier (réduction des immeubles de plusieurs étages par exemple). Il y a également ceux qui font évoluer leur PLU avant l’élection, ce qui complique ou rend impossible l’obtention du permis de construire. Mais il y a aussi ceux qui s’appuient sur les projets immobiliers. Ce sont les « maires bâtisseurs » qui « se font précisément élire sur des projets pour embellir, moderniser les villes ».
 

Meudon, Saint-Cloud, Bois-Colombes… : le 92 en tête
 

Parmi les villes qui freinent le plus leur autorisation de permis de construire, les Hauts-de-Seine sont bien représentés. Département le plus riche de France, les autorisations de permis de construire pendant avant les élections ne sont pas légions.
 

 

Ces 13 dernières années à Meudon, 155 logements ont été autorisés, en moyenne, chaque année. Pendant l’année des deux dernières municipales (2008 et 2014), même pas une dizaine (6 et 8) ont été autorisés.

 

A Saint-Cloud, le constat est tout aussi accablant : on constate presque dix fois moins de mises en chantier pendant les années d’élections par rapport à la moyenne des treize dernières années. 

 

La mairie de Bois-Colombes fait encore moins dans la dentelle. Sur la période 2006-2018, la moyenne est de 137 logements autorisés, alors qu’en 2008 et 2014, aucune autorisation a été déclarée.

 

 

P.F - Source : BFM
Image de Une : Infographie BFM

 

 

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