Croissance du PIB : quelles perspectives pour le bâtiment d’ici fin 2025 ?
Publié le 10 décembre 2025, mis à jour le 10 décembre 2025 à 16h56, par Virginie Kroun

+0,2 %. C’est la croissance prévue pour le produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre en France, contre +0,5 % au trimestre précédent. La Banque de France a établi cette estimation à partir d’une enquête mensuelle de conjoncture, menée du 26 novembre au 3 décembre auprès de 8 500 entreprises.
« Mois après mois, l'activité reste résiliente » en novembre, souligne devant la presse, le 9 décembre, Olivier Garnier, chef économiste de la Banque de France. Et de souligner le moral en berne des entreprises sondées, notamment depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Roland Lescure, avait annoncé une croissance du PIB à au moins +0,8 % en 2025. Elle était estimée à +0,7 % par la Banque de France en septembre, qui donnera ses nouvelles projections le 19 décembre.
Augmentation plus modérée dans le bâtiment
L’industrie s’en tire à bon compte depuis six mois, son évolution « pas mal tirée par les secteurs de type défense, aéronautique et nucléaire », souligne M. Garnier. Gare toutefois aux zones de turbulences traversées par Airbus, qui a annoncé début du mois une livraison d’avions moindre que le montant prévu en 2025.
« Les prix de vente sont jugés stables dans l’industrie, toujours orientés à la baisse dans le bâtiment et en hausse très modérée dans les services. Les difficultés de recrutement, mentionnées par 16 % des entreprises, se détendent dans les services en particulier », est-il mentionné dans la note de conjoncture. Dans le détail, 23 % des entreprises du bâtiment s’en préoccupent.

« Dans le bâtiment, les carnets de commandes sont jugés de moins en moins dégarnis, notamment dans le gros œuvre pour lequel les soldes d’opinions sont moins dégradés, grâce notamment à la reprise de la maison individuelle et des commandes publiques de rénovation de bâtiment d’envergure », lit-on dans la note de conjoncture de novembre.

Sur ce secteur, le solde d’opinion sur l’activité connaît une légère inflexion en novembre, bien qu’elle augmente toujours par rapport à la moyenne de 2009. La dynamique semble « bien orientée » dans le second-œuvre, porté par les chantiers de rénovation et d’isolation thermique.

Côté gros-œuvre, la Banque de France identifie l’impact positif des projets d’infrastructures industrielles, plus précisément pour les datacenters, l’énergie ou la défense. Sans compter une reprise observée dans les ventes de maisons individuelles. Cela n’empêchera pas un potentiel recul de ce segment, compte tenu d’« un arrêt des chantiers pour congés de fin d’année plus longs que l’an dernier ».

L’évolution des prix s’inscrit toujours à la baisse d’après les soldes d’opinion. C’est le cas de 11 % des entrepreneurs du bâtiment, « pour remporter des marchés face à la concurrence ». 2 % ont décidé de les augmenter.

Par Virginie Kroun














