ConnexionS'abonner
Fermer

La Commission de régulation de l’énergie vante la compétitivité du solaire français

Publié le 11 mars 2019

Partager : 

Participant au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le 28 février dernier un rapport relatif aux coûts liés au photovoltaïque en France. Le document est ainsi l’occasion de souligner la compétitivité de la filière : le coût des investissements a en effet baissé de 32% en 3 ans, pour des coûts de production moyens entre 62 et 99 €/MWh. Les détails.
La Commission de régulation de l’énergie vante la compétitivité du solaire français - Batiweb

La Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui avait lancé un appel à contributions concernant le stockage de l’électricité en janvier dernier, s’est plus récemment intéressée à l’énergie solaire. L’organisme a publié le 28 février un rapport intitulé « Coûts et rentabilités du grand photovoltaïque en métropole continentale », dont il a partagé la synthèse le 7 mars.

Le constat est sans appel : d’après l’autorité administrative, la filière serait particulièrement compétitive. En effet, les coûts d’investissement, qui pèsent dans les coûts de production à hauteur de 80%, ont chuté de 32% au cours des trois dernières années, notamment du fait de la baisse du prix des modules photovoltaïques.
 

La France, modèle de développement du photovoltaïque ?


De fait, les coûts de production moyens atteignent en moyenne entre 62 et 99 €/MWh, selon la taille et la typologie des installations. Les projets au sol seraient les plus compétitifs (avec un coût de production moyen de 48 €/MWh). Les frais de fonctionnement annuels, quant à eux, se situent à moins de 20 €/kWc (-27% depuis 2015) grâce à la montée en compétences des acteurs du marché.

« La dynamique mondiale de la filière ainsi que la mise en place d’un cadre national de soutien adapté ont donc permis l’émergence d’une filière photovoltaïque française aval parfaitement compétitive par rapport aux pays étrangers », écrit la CRE. « Cette situation est de nature à permettre aux projets concernés de se développer sans soutien public, comme on a commencé à l’observer dans d’autres pays européens ».

L’organisme note également que les critères environnementaux ont un impact direct sur la rentabilité du photovoltaïque. Les régions les plus ensoleillées, au Sud de la France, représentent ainsi les zones les plus rentables pour ces équipements. La CRE met cependant en garde contre des surcoûts éventuels dus à la location des terrains et aux raccordements.

« Au 30 septembre 2018, le parc photovoltaïque raccordé en France métropolitaine totalisait près de 8,4 GWc de puissance installée (6,8 fin 2016) pour une production de 10,2 TWh en un an (8,3 fin 2016) soit plus de 2% de la consommation électrique française », rappelle la Commission.

 

Quelques recommandations pour confirmer la compétitivité du photovoltaïque

Bien que la filière solaire française se porte bien, la Commission de régulation de l’énergie a émis plusieurs recommandations sur diverses thématiques. Sur le rythme de développement du photovoltaïque sur l’Hexagone, l’organisme conseille notamment d’adapter les volumes alloués dans le cadre des procédures de mise en concurrence ou la fréquence des appels d’offres afin que le niveau de concurrence reste suffisant. L’autorité administrative souhaite par ailleurs que le taux de réfaction soit porté à 0% pour les installations lauréates d’appels d’offres, et que soit étudié un alignement de la durée des contrats de soutien sur la durée de vie des installations.


F.C
Photo de Une : ©Commission de régulation de l’énergie

 

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.