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Maison bioclimatique : construire plutôt que rénover

Publié le 14 mars 2013

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Plutôt qu'une réhabilitation complexe et imprécise, les propriétaires d'une maison dans le Morbihan ont préféré détruire pour reconstruire une maison BBC répondant à certains points de la Charte de Gaïa.
Maison bioclimatique : construire plutôt que rénover - Batiweb

Constatant que l’existant construit en ossature métallique et panneaux de plaques de béton ne permettait pas une réhabilitation parfaite tant sur la performance énergétique (RT 2005) que de l’étanchéité à l’air, il a été décidé de réaliser une maison neuve, BBC avec une pompe à chaleur et un ballon associé de 200 L d’une puissance de 7,8 KW pour une performance de 47 kWhEP/m2.an.

La maison existante a été démolie pour construire une maison bioclimatique en ossature mixte béton et bois sur la partie la plus haute du terrain, et ainsi chercher à reconstituer le terrain originel. Le projet a donc un rez de chaussée bas et haut avec une terrasse ouest et sud et un étage. La façade principale est orientée Sud-Ouest avec son pignon côté Golfe afin de profiter de la vue.

 

Inertie thermique

C’est une construction en 3 volumes, 2 avec un toit à 45° et un en appentis à 30° en ardoises schisteuses. Le mur Nord ainsi que les refends sont en parpaings béton pour la stabilité et sont revêtus de plâtre traditionnel pour une parfaite étanchéité à l’air mais également pour l’inertie thermique de cette maison en bois. Le mur au Nord est isolé par l’extérieur en laine de roche de 120 mm.

L’ossature bois de 145/45 revêtue d’un bardage bois peint en gris (exigé par le PLU de la commune) est isolée par de la ouate de cellulose sur laquelle est fixée des plaques de plâtre sur tasseaux bois. Les cloisons du rez de chaussée bas et haut sont en carreaux de plâtre pour l’inertie thermique et éviter au maximum toute ossature métallique afin de minimiser le rayonnement magnétique dû aux appareils électriques.

 

Etanchéité à l'air

L’isolation des rampants est en laine de roche de 300 mm. Un soin important a été porté à l’étanchéité à l’air par un frein vapeur sur les murs et rampants. Le plancher des combles et de la mezzanine est en solives 8/20 panneaux OSB, fermacell et parquet flottant.

Les apports solaires suffisants constatés en cours de chantier ont permis l’abandon de la PAC au profit d’un chauffeau thermodynamique pour l’eau chaude sanitaire et d’un poêle de 7 kW. Des convecteurs à fluide caloporteur ont été prévus en appoint pour le chauffage de la maison.

La performance est donc passée à 97 kWhEP/m2.an avec la simple suppression de la PAC sans pour autant changer sa technicité. 2 tests d’étanchéité à l’air ont été réalisés (résultat : 0,54 m3/(h.m2).

Charte de Gaïa

L’ossature bois et le béton participent au confort d’hiver et d’été tout comme les volets bois coulissants sur les châssis du rez de chaussée haut. L’aménagement intérieur a été souhaité avec un jeu de couleurs par la peinture à la chaux, et de matières par différentes essences de bois pour le plancher, escalier et portes intérieures.

La roche présente sur le terrain a été conservée pour le futur aménagement paysager du jardin bioclimatique destiné à embellir et à protéger cette maison.

C’est un projet qui puise son idéal non dans la tradition mais bien dans une des règles de la charte de Gaïa [pour une architecture organique de David Pearson] : « Laissons l’architecture se développer à partir du site et être unique ».

LP

Patrice BIDEAU, architecte
Photos : Armel Istin

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