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Zéro artificialisation nette : les géomètres-experts proposent 10 mesures

Publié le 24 janvier 2020

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L’Ordre des géomètres-experts publie 10 propositions pour limiter l’artificialisation des sols et l’étalement urbain. Parmi elles : recentrer les services dans les centres-bourgs afin de limiter le développement de surfaces commerciales périurbaines, reconquérir les friches industrielles, ou encore revaloriser les espaces verts perméables à l’eau et riches en biodiversité au sein des villes.
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Le 29 juillet dernier, le gouvernement lançait, dans le prolongement du Plan Biodiversité, le principe de zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon 2050. L’objectif ? Limiter l’étalement urbain lié au développement de zones pavillonnaires et à l’implantation de zones d’activités et de surfaces commerciales à la périphérie des villes.

 

Dans cet optique, l’Ordre des géomètres-experts a publié un manifeste ce jeudi 23 janvier comprenant dix propositions pour une application constructive et mesurée de ce principe, afin de ne pas dériver vers des effets de « sanctuarisation », qui risqueraient d’accentuer la désertification.

 

Distinguer artificialisation et imperméabilisation

 

Affirmant « partager les constats liés à l’artificialisation des sols » en tant que professionnels de l’aménagement des territoires, les géomètres-experts notent que « la progression des épisodes d’inondations et de sécheresses, directement imputables au réchauffement climatique, impose une réflexion sur la perméabilité des sols et la préservation des zones de captation ».

 

Pour eux, il convient de bien distinguer l’artificialisation de l’imperméabilisation : « un sol artificialisé peut rester perméable dans les différentes formes urbaines existantes, en particulier les espaces de nature dans les parcelles, parcs, jardins qui sont des éléments fondamentaux pour la préservation de la nature en ville et de la biodiversité », soulignent-ils.

 

Réintégrer la nature en ville

 

Ils insistent notamment sur le fait qu’un espace vert modelé par l’homme peut présenter une biodiversité beaucoup plus riche qu’un espace agricole avec des cultures intensives. Ils appellent donc à multiplier le développement de projets à biodiversité positive et de production agricole urbaine.

 

Pour réintégrer la nature en ville, ils invitent également à mettre en place un coefficient minimal de nature par habitant à l’échelle des agglomérations.

 

Redynamiser les centres-villes et reconquérir les friches

 

Autre mesure primordiale : permettre aux villes de conserver leurs commerces, emplois et loisirs, mais aussi et surtout leur population, afin d’éviter les déplacements quotidiens entre métropoles et milieu rural. Ils appellent notamment à limiter les délocalisations des services dans l’espace périurbain.

 

Pour exploiter tout le potentiel des villes, ils proposent notamment de reconquérir les bâtiments vacants et friches, qui représenteraient entre 80 000 et 100 000 hectares en France.

 

C.L.

Photo de une : ©Adobe Stock

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