A69 : des dépassements de l'emprise du chantier constatés par les deux préfets
Publié le 02 décembre 2025, mis à jour le 02 décembre 2025 à 17h11, par Raphaël Barrou

C'est un nouveau rebondissement dont Atosca se serait bien passé. Les préfets de Haute-Garonne et du Tarn affirment avoir relevé des dépassements de l'emprise du chantier de l'autoroute A69, dont s'occupe l'entreprise et qui doit relier Toulouse à Castres.
« Des dépassements de l'emprise du chantier A69 tels que définis par l'autorisation environnementale ont été relevés sur quelques zones, sans qu'il soit possible à ce stade de conclure sur leur étendue ni sur leurs impacts supplémentaires », affirment les deux préfets.
« A minima 42 hectares d'emprises supplémentaires », selon les opposants
Depuis jeudi 27 novembre, « La Voie est libre » (LVEL), principal collectif d'opposants à l'A69, avait pointé l'existence d'« a minima 42 hectares d'emprises supplémentaires » qui « ont été artificialisés sur le chantier ».
Le timing de cette annonce tombe particulièrement mal pour les partisans du chantier. Le 11 décembre, la cour administrative d’appel doit en effet se prononcer sur la confirmation ou l’annulation du jugement du tribunal administratif qui, le 27 février, avait annulé l’autorisation environnementale de l’A69.
« La réaction des préfectures montre que ce chantier "exemplaire" n'est en rien surveillé », estime LVEL. Le collectif estime que « ces destructions colossales ne sont pas régularisables avec quelques arrangements en préfecture » et qu'elles « nécessitent une nouvelle autorisation environnementale. »
Le préfet du Tarn a saisi le directeur général d'Atosca
« Atosca répondra bien entendu à la demande de l'État et fournira l'ensemble des éléments utiles pour confirmer la conformité du chantier aux autorisations environnementales déjà obtenues », a indiqué une porte-parole du concessionnaire à nos confrères de l'AFP.
Le préfet du Tarn a saisi mardi le directeur général de la concession Atosca, Martial Gerlinger. Selon le communiqué des préfectures, « pour lui demander, d'ici au 8 décembre, de fournir une revue complète du tracé autoroutier et, le cas échéant, des explications sur les dépassements d'emprise ».
« Dans chacune des situations qui le justifieront, l'État aura recours à l'ensemble des leviers juridiques à sa disposition, qui peuvent notamment aboutir à prescrire des compensations supplémentaires », précisent encore les préfectures.
Par Raphaël Barrou














