La baisse des factures, motivation de la rénovation énergétique
Publié le 10 novembre 2025, mis à jour le 10 novembre 2025 à 17h11, par Raphaël Barrou

L’observatoire Cetelem, une structure d’études et de veille économique de BNP, a révélé une étude menée auprès de plus de 12 000 personnes à travers huit pays. Ce « baromètre de l'habitat » interroge cette année l'attachement des Européens à leur logement et leur volonté d'en optimiser les performances énergétiques.
Au niveau français, près de 60 % de la population souhaiterait réduire sa consommation d'énergie en réalisant des travaux. Pour 44 %, les travaux de rénovation serviraient à réaliser des économies. Dans le même temps, 47 % citent le confort comme principale motivation.
Plus de la moitié de la population considère ne pas être assez informée
L'étude montre aussi une baisse de 9 points depuis l'année dernière de la conscience politique comme moteur principal de la rénovation (9 % contre 11 % en Europe, en recul de 10 points). Mais la synthèse de l'enquête précise : « Ce n’est pas que la dimension environnementale ait disparu, mais plutôt qu’elle semble désormais intégrée et acquise. Les Français sont passés à l’action : ils ont compris l’importance de cette transition, qui ne constitue plus un sujet de débat, mais une réalité incorporée dans leurs choix. »
Mais l'étude identifie surtout quelques éléments qui peuvent bloquer la décision de rénover son logement. 56 % des Français disent ainsi ne pas bénéficier d'une information suffisante sur le « coût réel des travaux à prévoir ». L'observatoire Cetelem préconise de « faciliter le passage à l’acte » en rendant la décision de faire une rénovation énergétique « une décision concrète et accessible ».
Trois quarts des Français disent être influencés par leurs proches pour prendre une telle décision. Une confiance qu'ils accordent bien moins aux professionnels (62 %), même si, parmi eux, les artisans, les installateurs et les acteurs de proximité gardent une forte influence car « ils incarnent la compétence sur le terrain ». Loin derrière, viennent les médias (44 %) et les réseaux sociaux (35 %).
La satisfaction de la baisse de la facture d'énergie après les travaux
En revanche, sur les Français ayant réalisé des travaux, 75 % se disent satisfaits de la baisse de leur facture d'énergie. 15 % sont même surpris de cette baisse. Et en plus de cet avantage immédiat sur les factures, 87 % considèrent que les travaux de rénovation énergétique constituent un investissement en patrimoine immobilier. Ainsi, plus de la moitié attendent un retour sur investissement dans un délai inférieur à 5 ans.
Mais malgré ces bénéfices économiques attendus, 68 % des Français citent les raisons financières comme raison de renoncement à des travaux. Dans les raisons non financières évoquées : lourdeurs administratives (20 %), propositions jugées peu rassurantes (18 %), pénurie d’artisans qualifiés (15 %), ou encore un manque d’information (15 %).
L'étude révèle que seulement 11 % des Français connaissent les aides financières auxquelles ils ont le droit. Or, 60 % des propriétaires français réduiraient ou renonceraient à leurs travaux si elles venaient à disparaitre. À la lumière de ces résultats, un travail de pédagogie paraît nécessaire...
Par Raphaël Barrou














