Rénovation, connectivité et durabilité : l’habitat idéal des Français décrypté
Publié le 12 novembre 2025, mis à jour le 12 novembre 2025 à 14h40, par Virginie Kroun

Entre fin septembre et début août, le cabinet d’études Sociovision – rattaché au groupe IFOP – a sondé près de 1000 personnes de 25 à 75 ans. Menée pour l’association Promotelec, l’étude porte sur le logement des Français.
« Dans un contexte économique qui reste marqué par l’inflation, la réduction des aides et l’incertitude à moyen terme, les Français s’interrogent sur les décisions à prendre dans les mois qui viennent », est-il exposé dans la synthèse du rapport.
Décisions qui doivent mêler connectivité, durabilité et rénovation, d’après les résultats.
Le chauffage, synonyme de confort
Le logement idéal a plusieurs visages rapporte l’étude Sociovision/Promotelec. D’abord celui du confort, critère important pour 28 % du panel. Dans ce sens, le chauffage est un facteur important pour 65 % des Français.
Sur le plan énergétique au sens large, l’électricité est privilégiée dans l’habitat. Notamment pour la cuisson (66 %), suivie par la production d’eau chaude (34 %) et le chauffage 24 %).
Cette énergie est synonyme de confort (35 %) et de simplicité (34 %), car raccordable à un seul abonnement électrique. De plus, 84 % sont confiants dans la sécurité de leur installation électrique(risque incendie, dégradation matérielle…). 91 % se déclarent satisfaits de la puissance de l’installation et 87 % de sa facilité d’utilisation.
En revanche, un quart estiment l’installation électrique de leur habitat vétuste, avec 11 % rapportant des coupures d’électricité fréquentes. 9 % déplorent un disjoncteur qui saute souvent. Face à ce type de problème, 56 % des sondés préfèrent contacter un professionnel électricien.
Investir sur l’efficacité énergétique de son logement
Autre prérequis : la durabilité, car 76 % des interrogés souhaitent un logement « respectueux de l’environnement ». Plus de la moitié d’entre eux (56 %) s’estiment prêts à investir pour un habitat « plus efficace sur le plan énergétique ».
Ce qui nous amène à la question de la rénovation énergétique, moult fois abordée par Promotelec. 55 % ont déjà effectué des travaux ces 15 dernières années dans leur logement et 40 % reconnaissent la nécessité d’en mener.
Le premier motif aux intentions de rénovation reste le confort thermique. 50 % veulent améliorer le confort d’hiver et 37 % le confort d’été. L’isolation intérieure ou extérieure se hisse en tête des travaux prioritaires (39 % des réponses). Arrivent après le changement de menuiserie (26 %) et celui le remplacement du chauffage (26 %). Pour cette dernière catégorie de travaux : la pompe à chaleur tente 64 % des sondés.
Sociovision et Promotelec relèvent toutefois toujours le même frein : le manque de moyens financiers, cité par 44 % du panel. Les rabotages d’aides publiques comme MaPrimeRénov’ n’aident pas, amenant 64 % des propriétaires à renoncer à leurs chantiers.
« Le regard sur l’avenir est pessimiste : même si 86 % jugent souhaitable que la rénovation énergétique devienne accessible à tous, seuls 25 % croient en cette évolution au cours des dix prochaines années », lit-on dans la synthèse de l’étude.
Un habitat connecté, mais pas gadget
La proposition d’« un logement sécurisé et connecté qui permet de vieillir chez soi le plus longtemps possible » arrive en 3ème place des préférences des Français (21 % des répondants). Ces derniers ne veulent toutefois pas des gadgets, mais des technologies qui simplifient et sécurisent l’habitat.
Ainsi, pour la sécurité, des objets connectés se démocratisent, comme l’interphone (17 %) et la vidéosurveillance (16 %). L’engouement pour ces équipements progresse de 5 points par rapport à 2019.
Pour 55 % du panel, « piloter un équipement connecté dans un logement est facile ». 51 % arrivent à piloter plusieurs via une application. Un sentiment plus prononcé chez les 25-34 ans.
La connectivité jouerait également sur le porte-monnaie. 53 % des Français y voient comme une solution « pour réduire sa facture d’électricité ». 45 % la trouvent utile pour contrôler et piloter à distance la consommation d’énergie.
Si l’intelligence artificielle s’installe lentement. Un quart des interrogés veulent l’intégrer dans l’automatisation de leur logement. Dans les 10 prochaines années, 39 % souhaitent habiter dans un lieu autogéré via l’IA. Vigilance toutefois : 65 % craignent les cyberattaques.
Par Virginie Kroun














