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« 60 à 70 % des Français se disent insatisfaits de leur syndic de copropriété » (Homeland)

Publié le 07 septembre 2021

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Depuis cinq ans, Homeland tend à accomplir toutes les missions qu’un gestionnaire de syndic de copropriété ne peut assurer seul, notamment en termes de comptabilité, d’accompagnement, et de rénovation énergétique. Homeland sélectionne ainsi des artisans RGE et négocie des tarifs préférentiels, permettant de réduire les charges pour les copropriétaires. Les explications de Renaud Lerooy, co-fondateur de ce syndic recourant au digital pour plus d’efficacité.
« 60 à 70 % des Français se disent insatisfaits de leur syndic de copropriété » (Homeland) - Batiweb

Sur son site, Homeland indique un objectif clair : repenser l’organisation du syndic. Par syndic, le co-fondateur Renaud Lerooy entend le syndic professionnel. Lorsqu’il crée en 2016, l’entreprise avec Frédéric Remeur, lui comme son collaborateur avaient la même vision de cette fonction : « c’est-à-dire des acteurs à l’ancienne, qui ne répondent pas au téléphone, qui n’ont pas de plateforme pour retranscrire ce qu’ils font et donner de la transparence sur leurs actes de gestion (…) 60 à 70 % des Français se disent insatisfaits de leur syndic de copropriété », résume ainsi Renaud Lerooy.

Une organisation complexe, selon lui, car elle comprend « un seul gestionnaire de copropriété pour régler toutes les problématiques (…) et qui ne peut pas vraiment fonctionner pour mener à bien tous les projets d’une résidence ». Travaux, sinistres à gérer, assemblées générales, réhabilitation : autant de missions qui font « intervenir plein de compétences très différentes et très pointues. Et on pense qu’une seule et même personne ne peut pas avoir toutes ces compétences-là». C’est dans cette idée de polyvalence que le syndic Homeland gère environ 350 copropriétés de toutes tailles, réparties entre la région Île-de-France, Nantes, Bordeaux et Lyon.

Vers un syndic de copropriété plus réactif et polyvalent

Pour lancer un syndic de copropriété inscrit dans le digital comme Homeland, il a fallu une équipe de trois développeurs et de quatre commerciaux, mais également tout un service d’accompagnement dédié aux parties communes des immeubles. C’est ainsi que 12 référents interagissent chacun avec une trentaine de copropriétés, et gèrent leur portefeuille.

D’ailleurs, l’une des premières missions gérées par Homeland concerne la comptabilité, notamment en s’assurant que les copropriétaires paient bien leurs charges, et d’autres aspects, gérés par sept comptables, comme « envoyer les appels de fonds, réceptionner les fonds des copropriétaires, payer les factures des prestataires (…) », détaille Renaud Lerooy.

Toutefois, selon l’entrepreneur, l’un des principaux enjeux de Homeland est de rendre plus réactif le service de syndic. En effet, les syndics traditionnels sont souvent difficilement joignables face aux multiples problèmes de copropriétés, dont les sinistres. « Du coup s’il y a une fuite d’eau dans les parties communes, les copropriétaires sont souvent laissés pour compte, ils n’arrivent pas à joindre leur syndic, ni à se débrouiller tout seuls, car ce ne sont pas des professionnels de l’immobilier ».

Alors, 24h/24, 7j/7, 12 opérateurs assurent le standard de Homeland dédié aux cas d’urgence, afin de diligenter un prestataire dans un délai de 2h maximum, de renseigner les clients sur la marche à suivre ou de répondre à leurs questions du quotidien. Souvent, les pôles juridique et travaux, experts en la matière, ne sont jamais très loin. 

Une base d’artisans RGE à tarifs préférentiels

L’optimisation des charges est également une autre fonction assurée par Homeland. Quotidiennement, les trois spécialistes du pôle travaux recherchent, auditent et référencent divers artisans afin d’alimenter une base comptant plus de 500 entreprises, « avec lesquels on négocie des tarifs privilégiés. On peut leur dire que, s’ils sont efficaces et ont des prix corrects, on peut les envoyer sur l’ensemble de notre parc. Pour eux c’est intéressant car ils vont avoir de gros volumes », précise Renaud Lerooy.

Homeland sélectionne divers artisans parmi différentes catégories de travaux, afin de proposer des contrats de prestation moins onéreux aux nouvelles copropriétés prises en charge. « Ça permet en général au bout d’un an ou deux ans d’atteindre 25 % d’économies sur les charges de copropriété », estime le co-fondateur.

Autre particularité de cette base de données : une grande partie des artisans sont labellisés RGE. 30 % sur la totalité, et 100 % pour ceux spécialisés dans les audits énergétiques, les travaux d’efficacité énergétique, les rénovations globales et l’installation d’énergies renouvelables. Une sélection en accord avec les enjeux actuels de rénovation énergétique des bâtiments. « De plus en plus copropriétés doivent passent le cap ! », souligne Renaud Lerooy.

Le syndic, promoteur de la rénovation énergétique ?

Dans une copropriété, la réhabilitation des parties communes importe tout autant que celle des parties privatives. « Le problème c’est que souvent, quand on propose ça aux copropriétaires, ils se disent que l’étude va leur coûter cher. Du coup c’est rare qu’ils y adhèrent », commente Renaud Lerooy. Il ajoute également que les syndics préfèrent « attendre que les copropriétaires leur demandent (...) Alors que nous, on pense que ça devrait être à nous, syndics de copropriétés, avec l’expérience et la connaissance des acteurs qu’on a, d’être force de propositions ».

Pour Homeland, inverser la dynamique et sensibiliser à la réhabilitation de ses immeubles, notamment sa quinzaine de grandes copropriétés datant des années 1970, passe par deux choses. D’abord, à leur échelle, proposer la réalisation d’un diagnostic technique global, comme les y oblige la loi ALUR.

Ensuite, intégrer des solutions comme des fournisseurs d’énergie verte et encourager les copropriétés à se tourner vers la rénovation énergétique, avec par exemple le remplacement de vieilles chaudières ou l’isolation des façades. Sans compter les alternatives digitales, qui permettent d’évaluer, recommander voire réguler les consommations énergétiques. Ainsi, sur l’extranet de Homeland, certains utilisateurs de radiateurs thermostatiques pourront bientôt suivre et régler à distance les appareils, grâce à des logiciels d’optimisation comme Kocliko.

Renaud Lerooy explique : « Avant le digital, les gens consommaient sans trop se rendre compte de ce que ça pouvait changer pour eux de réduire la température du chauffage (…) A la fin ils avaient certes une facture mais ça n’évoquait pas grand-chose. Là maintenant, des solutions comme Kocliko permettent de savoir en temps réel que, si vous baissez votre radiateur de 1°C, à la fin de l’année vous allez faire une économie de 200 € ». Encore à ses balbutiements dans le bâtiment, l’utilisation du digital dans le parc résidentiel peut ainsi davantage responsabiliser les occupants.

Propos recueillis par Virginie Kroun
Photo de une : Renaud Lerooy, co-fondateur d'Homeland

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