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Habitat partagé : la CNSA appelle à créer plus de places pour les séniors

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Publié le 17 octobre 2025, mis à jour le 20 octobre 2025 à 9h46, par Nils Buchsbaum


Pour répondre au vieillissement de la population, la Caisse pour l’autonomie vise 500 000 places supplémentaires en habitat partagé d’ici 2050.
©Adobe Stock
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En 2025, la France compte plus de 15 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, représentant désormais 22 % de la population. Selon l’Insee, ce chiffre atteindra 32 % en 2050. Face à ce tournant démographique, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) plaide pour la création de 500 000 logements en habitat partagé d’ici 2050. L'objectif est d’offrir une alternative concrète aux Ehpad et au maintien à domicile.

« Les Français plébiscitent aujourd'hui d'avoir une diversité de choix lorsqu'ils avancent en âge ou qu'ils sont en situation de handicap », indique dans un communiqué l’établissement public créé en 2004 pour renforcer le soutien aux personnes âgées et handicapées, notamment après la canicule de 2003.

À l'heure actuelle, près de 570 000 personnes âgées vivent en Ehpad, tandis que quelque 140 000 adultes en situation de handicap sont accueillis en établissements spécialisés. Mais, selon la CNSA, déjà 280 000 personnes âgées ou handicapées vivent en « logement intermédiaire » ou « partagé » comme les résidences autonomie, les résidences services seniors, les habitats inclusifs ou intergénérationnels, ou chez leur famille.

Les résidences d'habitat partagé sont construites par des collectivités ou des promoteurs, publics ou privés, généralement à proximité des villes. Chaque senior ou personne en situation de handicap occupe un espace privatif et partage des espaces communs avec les autres habitants.

Une diminution du nombre d'aidants à domicile

 

La France comptera 150 000 personnes âgées en perte d’autonomie supplémentaires d’ici 2030, un chiffre qui grimpera à 500 000 à l’horizon 2040.

Cette augmentation implique des besoins considérables en accompagnement et maintien à domicile. Mais la CSA prévient : cela « sera rendu plus difficile par la diminution du nombre d'aidants et la pénurie de professionnels du domicile ».

Le secteur est au bord de l’effondrement. Selon la Fédération des entreprises de services à la personne (FESP), il manque actuellement 60 000 aides à domicile. Un chiffre alarmant qui pourrait atteindre 350 000 d’ici 2030 si rien ne change.

Une vingtaine de fédérations et organismes engagés dans l’accompagnement des personnes âgées se sont mobilisés dans les maisons de retraite et sur les réseaux sociaux le 16 octobre. Sous le slogan « Les vieux méritent mieux », ils ont souhaité dénoncer l’inaction politique face au vieillissement de la population. Ils appellent à l’adoption d’une loi de programmation pluriannuelle dédiée au grand âge.

L'habitat partagé, « se sentir comme chez soi, sans les risques d'insécurité ni l'isolement »

 

La CNSA considère que l'habitat intermédiaire est complémentaire au soutien à l'autonomie au domicile historique et à l'accueil en établissement mais peut être une véritable alternative. « Il répond au besoin des personnes de vivre dans un lieu adapté, qui favorise la prévention, le lien social et l'accompagnement », estime-t-il.

Pour Jean-René Lecerf, président du conseil de la CNSA, l’habitat intermédiaire permet de « se sentir comme chez soi, sans les risques d’insécurité ni l’isolement ».

→ Envie d’aller plus loin ? Écoutez notre podcast pour décrypter l’actu du BTP en quelques minutes.

Par Nils Buchsbaum

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