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Rénovation des passoires thermiques : les bailleurs sociaux seront-ils prêts ?

Publié le 14 février 2024

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Selon une étude réalisée par l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols), les bailleurs sociaux devraient être prêts à temps pour rénover les passoires énergétiques (étiquettes F et G du DPE), mais cela risque d’être plus compliqué pour les logements E et D, notamment en raison du manque de personnel qualifié.
Rénovation des passoires thermiques : les bailleurs sociaux seront-ils prêts ? - Batiweb

Une étude publiée ce mardi par l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) estime que les bailleurs sociaux devraient être prêts à temps pour éradiquer les passoires énergétiques (étiquettes F et G du DPE) pour respecter le calendrier fixé par la loi Climat et Résilience.

« La très grande majorité des bailleurs est confiante quant à l'éradication des logements étiquetés G d'ici 2025 et F d'ici 2028 », note le rapport de l’enquête, qui a été réalisée auprès d’une trentaine d’acteurs du logement social.

Pour rappel, les logements les plus mal notés sont progressivement interdits à la location s’ils ne sont pas rénovés, avec une nouvelle échéance pour les logements classés G au 1er janvier 2025, malgré quelques assouplissements annoncés par le ministre Christophe Béchu ce dimanche.

Or, selon l’Ancols, environ 6 % des logements sociaux étaient considérés comme des passoires énergétiques au 1er janvier 2022, soit 300 000 logements.

 

Des incertitudes concernant les logements classés E et D

 

Toutefois, l’étude de l’Ancols rappelle que les logements E et D – particulièrement nombreux – devront également rapidement être pris en considération. Ces logements représenteraient respectivement 15 % et 39 %.

« L'inquiétude porte surtout sur les logements étiquetés E ou D, beaucoup plus nombreux, tant pour des raisons de coûts croissants des rénovations que de manque de personnel qualifié », souligne ainsi l’Ancols, qui déplore un manque de diagnostiqueurs.

Parmi les autres difficultés rencontrées par les bailleurs sociaux : l’identification des logements à rénover en priorité (notamment car le nouveau DPE ne s’appuie plus sur les factures de chauffage). Selon l’Ancols, cette nouvelle méthode de calcul entraînerait « une incertitude sur l’état du parc ».

L’Agence nationale de contrôle du logement social alerte également sur les rénovations « mono-gestes » réalisées dans la précipitation pour répondre au calendrier de la loi Climat et Résilience, mais qui pourraient nécessiter de réintervenir sur ces logements à moyen terme, tout en devant traiter le cas des logements E et D.

Enfin, l’Ancols craint que ces nouveaux impératifs de rénovation énergétique ne focalisent l’attention, et qu’ils ne freinent d’autres défis majeurs tels que l’adaptation du parc de logements sociaux au vieillissement de la population.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

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