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Les décrets tertiaire et BACS en ordre de marche face à la crise énergétique

Publié le 07 novembre 2022

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Face aux enjeux climatiques et énergétiques, aux coûts qui flambent et au risque de coupures d’électricité annoncées pour cet hiver, il ne faut pas tarder à agir. Or, les décrets tertiaire et BACS donnent des pistes pour agir de la façon la plus efficace vis-à-vis de cette situation tendue qui pourrait durer 5 ans.
Les décrets tertiaire et BACS en ordre de marche face à la crise énergétique - Batiweb

Sur près de 900 millions de m² de bâtiments assujettis au dispositif Éco Énergie Tertiaire, les données de consommations d’énergie de 2020 et 2021 de plus de 150 millions de m² ont été inscrites sur la plateforme en ligne OPERAT, avant la date limite du 30 septembre 2022.
Pour les autres, pas de panique. Le gouvernement accorde aux assujettis une tolérance de remplissage de ces déclarations jusqu’au 31 décembre 2022.

L’efficacité énergétique dans le bâtiment, clé face à l’urgence

L’une des principales voies pour tenir l’enjeu de sobriété énergétique est de réduire drastiquement l’utilisation d’énergie dans le tertiaire, puisque les bâtiments sont responsables de 44 % de la consommation énergétique totale en France, dont 30 % gaspillées en exploitation. Les propriétaires ou locataires d’un bâtiment ont donc tout à gagner à anticiper ou mettre en œuvre dès maintenant les technologies de réduction de la consommation d’énergie exigée par le dispositif Éco Énergie Tertiaire. Le premier seuil de performance se situe à - 40 % d’ici 2030 (puis – 50 % d’ici 2040 et -60 % d’ici 2060), pour 300 000 bâtiments tertiaires de 1 000 m² et plus en France.
« Dans cette démarche, les technologies digitales sont nos alliées, affirme Romain Flattet, Directeur France Digital Building. Un système de mesure et de pilotage du bâtiment suffit pour réaliser une économie de 40 % d’énergie, soit le premier palier d’obligation de résultat du décret tertiaire ! » Un tel système permet en plus d’automatiser les éco-gestes identifiés par le gestionnaire du transport d’électricité RTE pour économiser l’énergie, l’utiliser au meilleur moment et permettre au bâtiment tertiaire de moduler sa consommation en cas de tension forte sur le réseau d’électricité en France (écoWatt rouge). Avec le pilotage de l’énergie, les exploitants pourront ainsi limiter la consommation dans les locaux inoccupés, anticiper la montée en température des bureaux pour l’arrivée des occupants, abaisser la ventilation, réduire l’éclairage intérieur, ou encore décaler la recharge des véhicules électriques. En tout, sept éco-gestes préconisés par RTE facilement pilotables de façon pérenne !

« Un tel système permet en plus d’automatiser les éco-gestes identifiés par le gestionnaire du transport d’électricité RTE pour économiser l’énergie, l’utiliser au meilleur moment et permettre au bâtiment tertiaire de moduler sa consommation en cas de tension forte sur le réseau d’électricité. »

Une GTB, moyen d’atteindre les résultats du décret tertiaire ?

Et ce n’est pas tout. Dans l’arsenal réglementaire dédié à la transition énergétique du bâtiment tertiaire, le décret BACS définit le moyen d’atteindre les obligations de résultat du dispositif Éco Énergie Tertiaire. Il consiste à implémenter un système de gestion technique du bâtiment (GTB) dans les constructions ayant un chauffage ou une climatisation de plus de 290 kW de puissance. Cent cinquante mille bâtiments de plus de 2 000 m² sont concernés. De plus, l’installation d’une GTB performante est de plus en plus rentable, face à l’inflation des prix de l’énergie. « En janvier 2022, on estimait le retour sur investissement à moins de 6 ans, confie Romain Flattet. Avec l’élévation des prix, le ROI est chaque jour plus rapide, autour de 3 ans environ. » Sans compter les aides mises en place par l’Etat pour financer l’achat des GTB, les Certificats d’Economies d’Energie (CEE) notamment. Pour un immeuble parisien de 3 000 m² de bureaux, l’acquisition d’une GTB de classe B (selon la catégorisation de A à D, de "à haut rendement énergétique" à "non rentable d’un point de vue énergétique" de la norme NF EN ISO 52120-1:2022) a coûté 26 105 euros en janvier 2022, avec un potentiel d’économie de 10 224 euros par an et une prime CEE de 9 585 euros. Le ROI a été d’un peu plus d’un an et demi. Aujourd’hui, c’est encore plus court !

Un organe indispensable au bon fonctionnement du bâtiment

Selon Romain Flattet, une GTB est aussi importante pour un bâtiment tertiaire que ses fondations. « Une GTB performante est source d’économies d’énergie sans nécessiter beaucoup d’investissement, résume-t-il. On se demande donc pourquoi 6 % des bâtiments seulement sont équipés d’un système de mesure et pilotage en France. Pire : seuls les deux tiers d’entre eux fonctionnent correctement. » Or la GTB est un organe indispensable à la bonne marche du bâtiment, en matière de consommation d’énergie, comme de luminosité, de qualité de l’air intérieur, de confort, de services…
Si l’on en revient aux réglementations, le décret BACS exige non seulement une GTB, mais en plus qu’elle soit correctement maintenue. « Schneider Electric a donc ajouté une brique servicielle à sa GTB dernière génération EcoStruxure Building Operation, décrit Romain Flattet. Cette brique, appelée Building Advisor, permet de vérifier que la GTB fonctionne correctement et que les équipements sont dans la configuration la plus efficace possible. » Cette solution fournit des données clés sur les opérations du bâtiment en repérant les anomalies de performance des serveurs et des contrôleurs pour y remédier de manière proactive, en identifiant les possibilités de mise à niveau ou en détectant les paramètres forcés manuellement. Building Advisor permet ainsi de diviser par 3 le nombre de visites d’entretien. La toute dernière version de 2022 lance en plus des alarmes depuis la GTB, en cas de pic de dérive sur l’énergie, le confort et la maintenance par exemple. Elle surveille enfin en continu les équipements du bâtiment (chauffage, climatisation…), leur assurant ainsi une durée de vie plus longue. « Aujourd’hui, les systèmes de GTB sont interopérables et ouverts, ce qui multiplie les possibilités de communication entre systèmes, conclut Romain Flattet. De surcroît, la filière a désormais les compétences pour installer les GTB, pour qu’elles soient simples à utiliser. Il est donc temps de s’équiper non seulement pour affronter la crise énergétique actuelle mais aussi pour faire fonctionner de manière fluide son bâtiment ! »

 

 

Pour savoir quels leviers activer pour optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments, consultez notre brochure qui détaille les quatre étapes pour réduire les consommations d’énergie.

 

Pour en savoir plus exit_to_app

 

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