Rénovation énergétique : mieux comprendre le rôle de l’isolation des tuyaux
Publié le 31 octobre 2025

KINGSPAN ‘Isolation Technique’ modélise pour un bâtiment type les économies d’énergie et en euros potentielles.
D'ici le 1er Janvier 2027, tous les logements collectifs et bâtiments tertiaires devront avoir isolé leurs systèmes de réseaux de chaleur et de froid avec un isolant performant dit ‘de classe 4’. Un décret qui ambitionne de lutter contre les déperditions d’énergie dues à des canalisations mal isolées, et qui peuvent représenter jusqu’à 25 % des consommations d’un bâtiment.
Le calorifugeage reste pourtant très largement méconnu, auprès des copropriétaires comme des usagers des bâtiments tertiaires.
Des déperditions d’énergie et de chaleur qui représentent jusqu’à 25 % des consommations énergétiques d’un bâtiment
Le rôle de l’isolation des tuyaux et conduits reste un enjeu extraordinairement méconnu pour mieux comprendre et surtout améliorer la performance énergétique des bâtiments. Pourtant, les défauts d’isolation des réseaux de chaleur et de froid peuvent représenter jusqu’à 25 % des consommations d’énergie d’un bâtiment.
Laurent Combescot, Responsable Développement Kingspan Isolation Technique France : « Au moment de concevoir ou de rénover un bâtiment, dans le tertiaire comme dans les copropriétés, le dimensionnement des équipements de chauffage et de climatisation (CVC) n’intègre pas systématiquement la qualité de l’isolation des réseaux et conduits. Une situation qui va bien souvent impliquer de fortes déperdition de chaleur et d’énergie et, in fine, des surconsommations d’énergie importantes pour répondre aux besoins des occupants (on pousse les chaudières ou les climatisation au-delà du niveau prévu). On estime aujourd’hui que les déperditions de chaleur (et donc les sur consommations d’énergies) liées aux réseaux mal isolés peuvent représenter jusqu’à 25 % de la consommation d’un bâtiment. »
Des économies annuelles de plusieurs milliers d’euros pour les charges de copropriétés
Le calorifugeage performant (isolation des réseaux hydrauliques de chaud et de froid), en luttant contre les déperditions de chaleur et de froid, aide à mieux exploiter et entretenir les équipements (chaudière, climatisation, ventilation), et réduit massivement les coûts d’exploitation (les charges de copropriétés). Pour mieux comprendre son impact, Kingspan Isolation Technique, a modélisé les déperditions de chaleur et les économies d’énergie rendues possibles selon différents niveaux de performance d’isolants.
À savoir, les niveaux de performance des matériaux isolants sont définis en fonction de « classes », la classe 1 étant la moins performante et la classe 6 la plus performante. En France, les isolants les plus répandus sont plutôt de classe 2 ou 3 (conformément aux standards fixés par la RT 2012). La RE2020 et le décret calorifugeage fixent une obligation de recourir plutôt aux isolants de classe 4. Par exemple, pour bénéficier d’un financement CEE pour réaliser des travaux de calorifugeage, il est obligatoire d’utiliser des solutions de classe 4.

Comparaison entre calorifugeage classes 2,3,4 et 5


En résumé, les graphiques montrent que l'amélioration de l'isolation en passant d’un calorifugeage de classe 2 à classe 4 permet d'économiser environ 23 % des pertes de chaleur annuelles, ce qui se traduit par une économie de plus d'une tonne de carbone par an, et une réduction des coûts énergétiques du bâtiment de plus de 2 000 euros par an, avec un retour sur investissement de moins d'un an pour le coût de l'isolation supplémentaire (sans compter le coût de l'installation).
REPÈRES – QUE DIT LA RÈGLEMENTATION ?
Depuis 2018, il est obligatoire à l’installation ou au remplacement d’une chaudière ou d’un chauffe-eau de calorifuger (isoler le réseau hydraulique raccordé à cet équipement). Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, cette obligation a été élargie avec le ‘Décret calorifugeage’. Il prévoit que l’ensemble des réseaux chauds et froids des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires devront être calorifugés AVANT le 1ER janvier 2027, pour les bâtis NEUFS ou EXISTANTS.
À noter, les réseaux des bâtiments (résidentiels collectifs et tertiaires) devront être calorifugés avec des isolants de classe supérieure ou égale à 4.
Cette isolation peut être entièrement financée grâce au dispositif des CEE (prime au calorifugeage des réseaux).















