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André Santini à la tête de la Société du Grand Paris, malgré la limite d'âge

Publié le 24 juin 2010

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Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, 69 ans, pourrait présider la Société du Grand Paris chargée de réaliser le projet de double boucle de métro automatique autour de Paris, le gouvernement instaurant in extremis une dérogation à la limite d'âge de 65 ans.
André Santini à la tête de la Société du Grand Paris, malgré la limite d'âge - Batiweb

Bien que la loi sur le Grand Paris ait été promulguée sans dérogation sur ce point, l'un des décrets d'application qui va être soumis de manière imminente au Conseil d'Etat permettrait de l'introduire, selon des proches du dossier. Interrogé sur ce point par l'AFP, l'hôtel Matignon a répondu que « le gouvernement travaille sur un décret », sans apporter d'autre précision. Si le Conseil d'Etat ne renâcle pas, M. Santini pourrait être à la fois député-maire et président du directoire de la Société du Grand Paris.

La fonction intéressait l'ancien secrétaire d'Etat et ancien sénateur Roger Karoutchi, président UMP de la commission des finances du conseil régional d'Ile-de-France. Le nom de la secrétaire d'Etat au commerce extérieur Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d'Etat aux Transports, ancienne présidente de la RATP et de la SNCF, était également avancé. La question de la limite d'âge pour le futur patron de la SGP avait provoqué des débats houleux au Parlement lors de l'examen du projet de loi sur le Grand Paris. La dérogation, introduite à l'Assemblée par un amendement de Jean-Christophe Lagarde (NC), avait été supprimée au Sénat.

Le rapporteur au Sénat Jean-Pierre Fourcade s'était violemment opposé à ce que M. Santini puisse être nommé, considérant qu'il fallait un responsable d'une cinquantaine d'années, capable de diriger la SGP pendant une dizaine d'années. Les premiers coups de pioche de la « double boucle » doivent être donnés en 2013 selon le secrétaire d'Etat Christian Blanc, le chantier devant, selon lui, être mené à bien en dix ans. Interrogé par l'AFP, le rapporteur du texte à l'Assemblée Yves Albarello a jugé que déroger à la règle des 65 ans pour M. Santini serait une mauvaise idée.

Le gouvernement a déjà dérogé une première fois à la règle des 65 ans pour les présidents d'établissements publics dans le projet de loi sur le Grand Paris, pour la présidence du futur établissement public de Saclay. En revanche, l'automne dernier, il s'était servi de cette règle pour justifier le remplacement du ministre Patrick Devedjian à la tête de l'Epad (Etablissement public d'aménagement de la Défense).

B.P (source AFP)

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