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Après la Syrie, Lafarge cible d'une nouvelle attaque dans une usine au Nigeria

Publié le 05 novembre 2014

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Des intrus ont pénétré mardi dans une usine du cimentier français située dans le nord-est du Nigeria, une région en proie aux attaques des islamistes de Boko Haram, a indiqué dans la nuit de mardi à mercredi un porte-parole du groupe Lafarge. Aucun blessé ni dégât significatif n'est à déplorer dans le périmètre de la cimenterie où «tout était retourné à la normale», mercredi dans la matinée. Fin septembre, un autre site de Lafarge, situé en Syrie, avait été attaqué par des jihadistes.
Après la Syrie, Lafarge cible d'une nouvelle attaque dans une usine au Nigeria - Batiweb
Plus de peur que de mal pour le groupe Lafarge, cible pour la deuxième fois en un peu plus d'un mois d'une attaque d'islamistes présumés dans l'une de ses usines. Mercredi, « tout était retourné à la normale » dans la cimenterie du groupe située à Ashaka, au nord du Nigeria, où des intrus avait pénétré de force la veille.

« L'usine a été la cible d'une intrusion par des personnes qui étaient étrangères à la cimenterie. Il n'y a pas eu de blessé. Il n'y a pas de dégâts dans l'usine », a affirmé Le PDG du français Lafarge, Bruno Lafont, lors d'une conférence téléphonique, à l'occasion de la présentation des résultats trimestriels du cimentier.

De la dynamite dérobée

Selon un employé travaillant sur le site, les hommes qui ont faire irruption dans la cimenterie étaient armés. Ils sont arrivés en grand nombre dans des camionnettes, des 4x4 et à bord de motos, aux alentours de 15h. Ils ont volé de la dynamite et ont demandé à être conduit vers les bâtiments où se trouvent habituellement les personnels expatriés, selon ce témoignage.

La cimenterie était presque vide au moment de l'attaque, beaucoup d'employés ayant quitté le site en apprenant qu'une attaque était en cours, selon cette source.

« Ce matin la situation est toujours calme », a ajouté Bruno Lafont, précisant que les auteurs de « l'intrusion » avaient quitté l'usine. D'après des sources du groupe consultées par l'AFP, la cimenterie « tourne normalement ». Elle emploie environ 500 personnes, selon les mêmes sources. Le groupe n'a pas précisé si des expatriés sont habituellement employés sur place, leur nationalité, et si certains d'entre eux étaient présents au moment du raid.

Commissariat et siège local du parti au pouvoir détruits

Avant de prendre la direction de Ashaka, les hommes armés avaient notamment détruit à 20 kms de là le commissariat et le siège local du parti au pouvoir, situés à Nafada, ville du nord-est du Nigeria, dans l'Etat de Gombe.

La zone est voisine des régions où se concentre l'insurrection islamiste qui a fait plus de 10 000 morts ces cinq dernières années, et où Boko Haram a pris le contrôle de plusieurs villes et villages ces dernières semaines.

Cette nouvelle attaque n'a pas été revendiquée par Boko Haram, mais le groupe se finance notamment par le cambriolage de banques et l'enlèvement d'otages contre rançon.

Première attaque en Syrie

A la fin septembre, une autre cimenterie de Lafarge, située en Syrie, avait également été la cible d'une attaque d'islamistes présumés. Des jihadistes de l'Etat islamique (EI) avait attaqué et partiellement brûlé cette cimenterie, située à 150 kilomètres au nord-est d'Alep. Le groupe français avait évacué le site une semaine auparavant.

Cette usine syrienne d'une capacité annuelle de 2,6 millions de tonnes de ciment représente l'un des investissements étrangers les plus importants jamais consentis en Syrie en dehors du secteur pétrolier. Au moment de son lancement, le projet avait été chiffré à 600 millions d'euros.

A. LG (avec AFP)
© Equatore (Fotolia)

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