Artisanat du bâtiment en AuRA : légère amélioration au 2ème trimestre

Au deuxième trimestre 2025, l’activité est restée difficile pour les artisans du bâtiment de la région AuRA, malgré une légère amélioration par rapport au trimestre précédent. Ainsi, ils sont 44 % à trouver le niveau d’activité défavorable, alors qu’ils étaient 51 % au premier trimestre (soit -7 points).
Une activité encore au ralenti
Dans le détail, les métiers les plus en difficulté sont les agenceurs-cuisinistes, les entreprises travaillant dans les énergies renouvelables, les électriciens et les entreprises de plâtrerie/isolation.
Côté départements, le Rhône, la Drôme, l’Isère, l’Ain, l’Ardèche et la Loire sont les plus impactés ce trimestre.
Pour rappel, au premier trimestre, la CAPEB nationale faisait état d’une baisse de 5 % de l’activité.
Il faut dire que l’activité reste très dépendante des incertitudes politiques, qui impactent le comportement des clients.
« Après une année 2024 marquée par de fortes turbulences politiques ayant fragilisé l’économie de l’artisanat du bâtiment, le deuxième trimestre ne laisse pas entrevoir de véritables améliorations. Les tensions budgétaires de l’État et des collectivités, déjà tournées vers la prochaine mandature, freinent toute reprise significative », déplore ainsi Dominique Guiseppin, président de la CAPEB AuRA.
Chiffre d’affaires, trésorerie… des indicateurs qui s’améliorent légèrement
Toutefois, d’autres indicateurs remontent. 54 % des entreprises artisanales du bâtiment font état d’une visibilité supérieure à 2 mois sur les carnets de commande, soit encore 1 point de plus qu’au trimestre précédent.
On constate également une hausse de 3 points des entreprises enregistrant une amélioration de leur chiffre d’affaires.
Même chose pour la trésorerie. Elle se normalise pour 23 % des entreprises, soit +5 points par rapport au premier trimestre.
Les marges, elles, se stabilisent pour 73 % des entreprises.
Enfin, si les entreprises souhaitent majoritairement stabiliser leur effectif (65 %), 15 % cherchent à recruter (+2 point par rapport au T1 2025). A noter que le CDI reste privilégié par une grande majorité (69 %) et que 21 % souhaitent accueillir un apprenti.
Par Claire Lemonnier