[Ré]inventer l’existant 2025 : les lauréats dévoilés !

Le Couvent des Récollets a accueilli hier soir la proclamation des lauréats du concours francilien [Ré]inventer l’existant 2025 : Les architectes de demain imaginent notre avenir post-carbone.
Quatre équipes issues des écoles d’architecture d’Île-de-France ont été récompensées, aux côtés de trois mentions spéciales.
Conjuguer patrimoine, usages et transition écologique
Lancé en 2023 par la Direction régionale des affaires culturelles et la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports, sous l’égide de la préfecture de région, le concours met en avant la rénovation et la réhabilitation comme alternatives durables à la démolition.
Dans un territoire où près des trois quarts des logements datent d’avant 1990 et où le bâti représente 70 % de la consommation énergétique, le défi est de taille.
L’événement mobilise un large réseau d’acteurs publics et académiques – agences, écoles, professionnels – et offre aux étudiants un terrain d’expérimentation unique pour concevoir des solutions conciliant patrimoine, confort d’usage et sobriété énergétique.
Plusieurs prix décernés
Le prix du jury a été attribué à Thomas Le Roux et Mathis Perrault, de l’ENSA de Versailles, pour leur projet « Réanimation du DOC », qui transforme un ancien bâtiment industriel en lieu de vie hybride mêlant logements durables, équipements sportifs et ateliers créatifs.
La mention spéciale « Architecte Médiateur » est revenue à Eve Bergeron, Emma Coppens et Lilia Hocine, étudiantes de l’ENSA Paris-La Villette, pour « Le Ventre de la Baleine », une réhabilitation participative d’une friche artistique de Pantin menacée de démolition et repensée autour du logement social et des espaces verts.
La mention spéciale « Vision 2025 » a distingué Adrien Gaillard, de l’ENSA Paris-Est, pour « Oasis dans la fournaise », une métamorphose d’îlots de chaleur à la Porte de Clignancourt en refuges climatiques inspirés des habitats troglodytiques.
Enfin, la mention spéciale « Tertiaire obsolète » a mis en lumière le projet d’Ornella Nedeljkovitch et Anaëlle Nicol, de l’ENSA Versailles, qui reconvertit des bureaux vacants de Montigny-le-Bretonneux en logements et espaces partagés, tout en redonnant vie aux sols grâce à un grand parc habité.
Au-delà de ces distinctions, l’exposition présentée jusqu’au 7 novembre aux Récollets donne à voir dix projets exemplaires, qui s’attaquent à la transformation d’un parking, d’une laiterie, d’un ancien lycée professionnel, d’un centre commercial ou encore d’immeubles des années 1980.