C’est Pierre de Froidefond, un des trois fondateurs de Cap Vert Énergie, qui s’est exprimé sur les futurs plans du groupe « Notre ambition est de multiplier par 10 en 5 ans nos capacités de production, en poursuivant notre vision stratégique autour d'un modèle de vente directe de l'énergie » a-t-il affirmé. Pour atteindre ces objectifs, Cap Vert Énergie a prévu d'investir 1,3 milliard d'euros jusqu'en 2022 (un montant qui inclut les investissements déjà réalisés depuis sa création en 2011) et procèdera à une augmentation de capital « d'ici la fin de l'année ou début 2018 », a ajouté Pierre de Froidefond.

Actuellement, la société réalise un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros, et emploie 60 personnes. Présente majoritairement dans le solaire et le biogaz, elle détient actuellement 75 mégawatts en construction ou en exploitation, essentiellement en France. Autant dire que franchir la barre des 800 MW dont 435 à l’étranger ne sera pas une mince affaire.

Cette idée est le fruit d’une réflexion profonde. Depuis plus de deux ans maintenant, la société réfléchit à son développement à l'international pour profiter de marchés en pleine expansion, les énergies renouvelables étant de plus en plus performantes, accessibles et demandées au fil des ans. Elle a ainsi choisi de se lancer dans trois zones porteuses pour le solaire et la vente directe d'électricité: le Chili, le nord-est des Etats-Unis ainsi que l'Afrique.

Une stature internationale ?

Ainsi, au Chili, trois centrales sont en construction, pour une capacité de plus de 10 MW, pour atteindre 30 MW en 2017, et 200 MW en 2022.

Aux Etats-Unis, Cap Vert Énergie s’est installé au nord-est, choix qui s’explique par l’excellente santé du solaire dans cette partie de l’Amérique du Nord. En effet, 25 à 30% du marché solaire aux Etats-Unis s’y trouve, et le groupe a déjà développé la vente directe aux clients finaux. L’objectif : atteindre 7 MW de projets cette année, afin de maîtriser ce marché encore nouveau pour l’entreprise, pour atteindre ici 200 MW d’ici 2022.

En Afrique, enfin, Cap Vert Énergie a décidé de s'orienter sur le développement de centrales solaires directement sur les sites d'entreprises fortement consommatrices, comme l’industrie minière, agroalimentaire et les cimenteries.

La société, déjà implantée au Sénégal, compte également se déployer au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud, des pays moteurs dans le développement des énergies renouvelables sur le continent. L'ambition est de développer 65 MW d'ici 2022.

F.T.
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