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EDF confirme de nouvelles malfaçons du béton sur l'EPR de Flamanville

Publié le 12 juin 2014

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De nouvelles malfaçons sur le béton de l'EPR de Flamanville en construction dans la Manche, ont demandé plusieurs mois pour être corrigées. Mais EDF a assuré que cela ne remettait pas en cause la mise en service du réacteur nucléaire, toujours prévue en 2016. Ce chantier accuse déjà un retard de quatre ans et son coût a presque triplé à 8,5 milliards d'euros.
EDF confirme de nouvelles malfaçons du béton sur l'EPR de Flamanville  - Batiweb

« On a eu des défauts c'est vrai. Ca a pris un peu de temps à réparer », mais ni le calendrier du chantier ni son coût ne sont modifiés, a indiqué à l'AFP le directeur du chantier pour EDF, Antoine Ménager, en marge d'une commission locale d'information qui réunit EDF et élus locaux.

La correction de ces malfaçons aurait pris environ « trois mois » selon EDF et se sont terminées « début mai » selon M. Ménager, confirmant partiellement des informations relayées la presse. Le Canard enchaîné évoquait notamment « quatre mois » de réparation et « des trous de 42 cm ».

« Ce n'étaient pas des trous, c'étaient des fissures », réparties sur trois zones de l'enceinte interne du bâtiment réacteur, a affirmé M. Ménager. Cette enceinte fait environ 50 mètres de diamètre et plus de 1,30 m d'épaisseur, selon EDF.

« Les trous, c'est faux »

Il existait des « zones de béton qui étaient plus pauvres en gravier que ce qui est souhaité », a expliqué à l'AFP Guillaume Bouyt, chef de la division de Caen de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « Les trous, c'est faux. Il y avait du béton de mauvaise qualité qu'EDF a enlevé, en prenant des marges, pour faire une réinjection », a-t-il ajouté.

Selon EDF, Bouygues, qui pilote le génie civil sur le chantier, n'a pas enfreint de règles.

D'importantes malfaçons ont déjà été détectées à plusieurs reprises depuis le début du chantier en 2007. EDF en a constaté en 2008, en 2011 (à deux reprises), en 2012. Et en 2013, le dôme du réacteur a été endommagé par la chute d'un engrenage.

4 ans de retard

Le chantier emploie 3 650 personnes dont 2 850 salariés d'entreprises sous-traitantes d'EDF, a indiqué M. Ménager. 19% de ces salariés sous-traitants sont employés par des entreprises étrangères, et il s'agit « à plus de 80% » de Portugais (soit environ 600 personnes), a-t-il détaillé lors de la réunion.

Ce chantier accuse un retard de quatre ans et son coût a presque triplé à 8,5 milliards d'euros.

Il s'agit d'un des tout premiers EPR en construction dans le monde, avec celui d'Olkiluoto en Finlande et les deux de Taïshan en Chine qui sont les plus avancés.

C.T (avec AFP)

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