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Holcim-Lafarge : « Pas de fusion sans droits des travailleurs » (syndicats)

Publié le 15 janvier 2015

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Les syndicats des groupes Lafarge et Holcim, en cours de fusion, ont lancé jeudi une campagne de mobilisation mondiale pour exiger que la fusion ne se fasse pas au détriment des salariés, notamment sur le plan de l'emploi. Les deux groupes doivent former une nouvelle entité au cours du premier semestre qui deviendra alors le n°1 de l'industrie du ciment.
Holcim-Lafarge : « Pas de fusion sans droits des travailleurs » (syndicats) - Batiweb

Une quinzaine de délégués syndicaux des groupes Lafarge et Holcim se sont réunis ce jeudi devant le siège du géant, à l'initiative des fédérations syndicales internationales IBB et IndustriALL, de la Fédération Européenne des travailleurs du Bois et du Bâtiment et des syndicats de Holcim et Lafarge, autour du slogan « Pas de fusion sans droits des travailleurs ».

Ils réclament notamment « des garanties dans le cadre de la fusion » car « l'emploi risque d'être menacé » sur certains sites, a expliqué à l'AFP Jean-Michel Gillet, secrétaire national du syndicat. « Le dialogue social fonctionne mais maintenant on va rentrer dans une phase opérationnelle où sur le plan de l'emploi il va falloir écrire les choses. Et là c'est un peu plus difficile », relève-t-il.

La matinée de jeudi marquait donc le coup d'envoi de la mobilisation, avec des « actions d'information » dans les usines pour permettre aux représentants du personnel d'exprimer auprès des salariés les inquiétudes soulevées par la fusion.

Parmi ces inquiétudes, les « pertes d'emploi » potentielles et le « risque de porter atteinte aux syndicats et aux conventions collectives », pouvait-on lire sur les tracts diffusés. Parmi leurs revendications figurent le « maintien du dialogue social de niveau mondial préalablement entretenu entre Lafarge et les syndicats » et la consultation des « travailleurs et (de) leurs syndicats dans le cadre du processus de fusion ».

130 000 salariés dans la nouvelle entité

Les syndicats souhaitent que soit garantie « la protection des conditions de travail des personnes employées au niveau des sites d'entreprise vendus », rappelle le tract commun.

La Commission européenne a donné son feu vert mi-décembre à la fusion entre les deux mastodontes du ciment, en échange de la cession d'un grand nombre d'actifs (cimenteries, centres de broyage, etc.) en Europe.

La nouvelle entité devrait ainsi naître au cours du premier semestre pour former le numéro un de l'industrie du ciment, « une entreprise pesant 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires et forte de 130 000 salariés », selon les syndicats.

C.T (avec AFP)

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