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L’OPQIBI fait le point sur les marchés publics de construction

Publié le 03 octobre 2016

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382 acheteurs, ingénieurs et techniciens de collectivités territoriales ont participé l’été dernier à une vaste étude menée par l’Organisme de qualification de l’ingénierie (OPQIBI). Cette dernière avait pour objectif de mieux cerner l’opinion de sa cible sur la réforme 2016, la qualité des prestataires d’ingénierie ou encore les critères retenus pour sélectionner les candidatures et les offres. Tous les détails des résultats.
L’OPQIBI fait le point sur les marchés publics de construction - Batiweb
En 2002, 2006, 2009 et 2012 déjà, l’OPQIBI avait réalisé une vaste enquête portant sur les « critères de sélection des candidats et des offres », la « qualification des fournisseurs » et la « réforme 2016 » dans les marchés publics de construction. Cette année encore, l’organisme a sollicité ingénieurs et techniciens territoriaux, représentants d’OPH et acheteurs publics pour répondre à son enquête, dont les résultats ont été communiqués début septembre.

La protection de l’environnement et les coûts, pas une priorité

Si l’OPQIBI note sans surprise que la valeur technique et le prix des offres arrivent en tête des critères les plus importants pour les acheteurs et donneurs d’ordre publics, le constat est plus étonnant concernant les « performances en matière de protection de l’environnement ». « 49,3% des répondants disent « toujours » ou « souvent » utiliser ce critère pour attribuer leurs marchés contre 52,9% en 2012 et 54,4% en 2009 », relève l’OPQIBI. Le critère du coût global connaît également une baisse, plébiscité à seulement 41,1% en 2016, contre 49% en 2012 et 53,7% en 2009.

Les CQP d’entreprise, un gage de qualité

Du côté des critères de sélection des candidats, 83,9% des acheteurs et donneurs d’ordre publics « sont « tout à fait » ou « plutôt d’accord » pour considérer la qualification d’entreprise comme un instrument de confiance dans la relation client – prestataire ». En revanche, la qualification OPQIBI reste moins connue que Qualibat, 69,7% des répondants en ayant déjà entendu parler. 96,2% d’entre eux affirment néanmoins qu’ils en ont une image « très positive » ou plutôt positive.

Indifférence à l’égard de la réforme des marchés publics

Les maîtres d’ouvrage ont également été interrogés sur la réforme des marchés publics 2016. Et, surprise, l’OPQIBI observe qu’ « elle n’entraîne pas […] de rejet catégorique ». « 41,3% des répondants à l’enquête la jugent, en effet, « ni positive, ni négative », 20,4% la jugent « positive » et 6,4% « négative ». A noter que près de 30% des répondants ne se prononcent pas », précise l’organisme. 7,8% des sondés considèrent par ailleurs que la réforme permet de simplifier le travail des maîtres d’ouvrage publics.

L’ingénierie privée globalement bien perçue

L’OPQIBI fait également le point sur l’image des prestataires d’ingénierie privés, jugée « plutôt bonne » par 79,1% des répondants. La qualité de ces prestataires est, quant à elle, qualifiée de « plutôt bonne » à 82,8% et « très bonne » à 1,3%. De plus, les résultats de l’enquête démontrent que 56% des maîtres d’ouvrage interrogés font plus souvent à appel à des ingénieurs privés qu’à leurs propres équipes internes (37,5%). « Ces résultats sont probablement liés à des problématiques de moyens, de disponibilité des équipes territoriales et de compétences internes », analyse l’OPQIBI.

Une méconnaissance notable du dispositif « RGE Etudes »

Dernier point abordé par l’enquête portant sur les marchés publics : le dispositif « RGE Etudes ». Mis en place par l’Ademe et entré en vigueur au 1er janvier 2015, il participe directement à la croissance verte. En effet, la mention RGE est réservée aux artisans et entreprises du bâtiment engagés en faveur de la performance énergétique et des énergies renouvelables. Les maîtres d’ouvrage peuvent ainsi identifier plus facilement ces professionnels. Ils ont d’ailleurs l’obligation de solliciter un prestataire d’ingénierie qualifié RGE pour obtenir une aide de l’Ademe. Pourtant, l’OPQIBI révèle que seulement 39,4% des collectivités territoriales ont entendu parler de ce dispositif. « Un important travail de communication et de promotion reste donc à réaliser », conclut l’organisme.

F.C

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