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Le groupe Poujoulat mise sur trois axes principaux d'investissement

Publié le 06 juin 2016

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Le groupe Poujoulat, spécialiste des conduits de fumées et sorties de toit, présentait mardi dernier deux produits installés chez des particuliers niortais, dont le dernier né Sunwood qui sera commercialisé au cours du quatrième trimestre de l'année. L'occasion de faire également le point sur les axes d'investissement prioritaires de la marque en 2016, avec Frédéric Coirier, président du directoire.
Le groupe Poujoulat mise sur trois axes principaux d'investissement - Batiweb
Le célèbre chat de Poujoulat s'affiche sur un tout nouveau produit, baptisé SunWood, en 2016. Présenté en avant-première à Batimat l'automne dernier, le produit vient d'être installé sur un premier chantier test dans la maison de la famille Sansais à Niort.

« Notre maison de 135 m2, construite dans les années 2000, disposait d'un plancher chauffant, alimenté par une chaudière fioul »
, précise la mère de famille, Sandra. «Nous avons voulu opter pour une solution de chauffage plus économique, avec un poêle à bois couplé au système Sunwood », précise-t-elle. Un choix tout naturel pour elle et son mari, tous les deux installateurs de poêles.

Le système Sunwood résulte d'un couplage des énergies thermiques solaire et bois, au moyen d'une centrale solaire aérothermique et aérophotovoltaïque et d'un poêle à bois. Il valorise les deux faces des panneaux solaires en toiture. D'un côté, les panneaux produisent de l'électricité ; de l'autre, l'air chaud habituellement perdu est collecté et insufflé dans l'habitat en fonction de la température souhaitée (et contrôlée par thermostat).
 

« La chaleur collectée représente 60 % de l'énergie solaire reçue par le panneau, alors que seuls 20 % au mieux sont habituellement convertis », assure Poujoulat.

Associé à un poêle à bûches d'une puissance de 6/7 kW et à un conduit échangeur breveté - moteur et gaines de distribution étant cachés dans les combles – l'ensemble fournit les besoins en chauffage de la maison « sans radiateur d'appoint », précise Sandra, pour un coût bien inférieur à celui du chauffage au fioul : « 450 euros environ par an, contre 1000 à 1 500 euros avant ».

« Le retour d'investissement dépend du taux d'ensoleillement de la région : il se fait en 8/10 ans dans un département comme les deux-Sèvres, 12 ans environ pour les régions du nord », précise-t-on chez Poujoulat.

La marque commercialisera cette nouvelle solution au 4e trimestre 2016, mais anticipe déjà quelques évolutions, comme « améliorer le stockage et favoriser l'autoconsommation pour assurer l'autonomie des habitants ».

Priorité à la performance énergétique et à la personnalisation

Le groupe Poujoulat compte également s'appuyer sur trois grands axes d'investissement pour asseoir son leadership.

« Notre premier axe d'investissement concerne la performance énergétique. Tous nos produits intègrent déjà un gain d'énergie par la récupération de l'énergie perdue dans les fumées. Mais il faut désormais permettre à toutes les technologies (comme l'énergie au gaz) de s'intégrer à la rénovation », anticipe Frédéric Coirier, président du directoire.

Le groupe Poujoulat s'intéresse également à la personnalisation de ces conduits de cheminées. Près de 3 millions d'euros ont été investis dans une nouvelle unité de peinture, afin de proposer un vaste choix de couleurs « pour répondre aux besoins des clients et des architectes, en leur fournissant des produits de plus en plus esthétiques », explique Frédéric Coirier.

 

« En 2015, la couleur représentait plus de 65 % de nos ventes, par rapport à l'inox, même si le prix des produits est 18 % plus cher en moyenne », assure Benoît Bodineau, directeur de la communication.

Par ailleurs, le groupe veut « aller chercher de nouveaux potentiels de croissance à l'international », ajoute Frédéric Coirier.

En 2015, Poujoulat a renforcé sa présence en Europe avec l'acquisition de deux sociétés suisses Chimie-Flex et Techni-Flex. Il dispose désormais de onze usines, emploie 1 500 salariés et fabrique 90 % de ces produits en France. Il affichait pour 2015 un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros. Chaque année, 10 % sont « réinvestis pour gagner en compétitivité et 20 % pour la recherche et le développement afin d'anticiper les futures réglementations», selon le président directoire du groupe.

Claire Thibault

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