ConnexionS'abonner
Fermer

Les salariés de Bonna Sabla en grève pour sauver leurs emplois

Publié le 12 septembre 2013

Partager : 

Les salariés de l'entreprise de béton préfabriqué Bonna Sabla (groupe Consolis) ont fait grève et manifesté mercredi devant plusieurs sites menacés de fermeture, en région toulousaine, en Lorraine et dans l'Eure, contre un plan social de 172 suppressions de postes sur 1.800, a-t-on appris de source syndicale.
Les salariés de Bonna Sabla en grève pour sauver leurs emplois - Batiweb
Le projet de fermeture des sites Bonna Sabla de Lespinasse (Haute-Garonne) mais aussi de Pîtres (Eure), de Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle) et de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a été annoncé en juillet, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant 172 suppressions d'emploi.
 
Les salariés se sont mobilisés à l'appel de la CGT et de FO, à deux jours d'un comité central d'entreprise extraordinaire prévu au siège parisien de La Défense. Dans l'agglomération toulousaine, ils ont perturbé la circulation aux abords de l'usine qui emploie environ 35 salariés et dont la fermeture est prévue.

Satisfaire l’appétit des fonctionnaires

« L’activité de Bonna Sabla en France est largement déficitaire, et depuis longtemps malheureusement. Si nous n’étions pas adossés au groupe Consolis, nous aurions déjà déposé le bilan », souligne Bruno Frankiel, directeur des ressources humaines, ajoutant également que « le PSE envisagé, qui concerne 171 salariés sur les 1.800 que compte l’entreprise, doit simplement nous permettre d’être à l’équilibre en 2015. »
 
Réponse de la CGT, par la voix de Michel Roques, délégué syndical : « Bonna Sabla était une entreprise florissante. Ces fermetures n'ont d'autre objectif que de distribuer des dividendes aux actionnaires ». Leader français dans le secteur des produits en béton préfabriqués (bordures de trottoirs, caveaux de cimetière, canalisation de tout à l’égout), le groupe est présent sur quarante sites en France.
 
Racheté en LBO (rachat d’entreprise par endettement) il y a une dizaine d’années par le groupe Consolis, Bonna Sabla subit selon un responsable de l’intersyndicale CGT-FO « les effets d’une stratégie financière à court terme, caractérisée par la vente des actifs immobiliers d’une trentaine de sites en France et en Europe. »
 
Laurent Perrin (Photo : Le Républicain Lorrain)

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.