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Présidentielle : les 10 propositions de Syntec Ingénierie aux candidats

Publié le 20 janvier 2017

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Syntec Ingénierie a présenté, jeudi 19 janvier, ses 10 propositions pour les élections 2017. Accroître la compétitivité de l’économie française, maximiser la performance et l’utilité des ouvrages, renforcer les formations initiale et continue ou encore dynamiser la recherche et l’innovation dans les projets, fait partie des priorités. Avec pour mission de « donner vie aux idées nouvelles », la filière dit vouloir s’engager « pour rendre nos territoires ingénieux ». Détails.
Présidentielle : les 10 propositions de Syntec Ingénierie aux candidats - Batiweb
Avec un chiffre d’affaires annuel de 44,5 milliards d’euros, 350 000 actifs et 30 000 recrutements par an, l’ingénierie se veut un secteur en croissance, sources d’emplois et « créateur de richesses ».

Présentes tout au long du cycle de vie d’un ouvrage, les entreprises représentatives de la filière travaillent dans le but de proposer des idées nouvelles afin de « maximiser la performance des ouvrages et leur utilité sociale, tout en minimisant leur coût, leur empreinte environnementale et en maîtrisant les risques associés. »

Mais si les prestations fournies placent l’ingénierie « au cœur de l’attractivité et du développement économique des villes et des territoires (…), nos services sont souvent mal connus, presque invisibles ! », regrette Nicolas Jachiet, président de Syntec-Ingénierie.

La fédération professionnelle s’inquiète en effet de la menace qui pèse sur les services rendus : « la baisse des dépenses d’investissement public, la réduction des fonds destinés à la formation des professionnels ou encore les complexités règlementaires mettent en péril quantitativement et qualitativement, l’activité de nos entreprises », prévient M. Jachiet.

« Et, ce qui se joue derrière le sort de notre secteur d’activité, c’est le rang de la France pour la qualité de son patrimoine bâti et d’infrastructures, le rayonnement international de son expertise, la digitalisation des territoires et l’égalité d’accès aux services publics pour nos concitoyens », ajoute-t-il.

10 propositions pour accompagner la profession

Malgré les contraintes, l’ingénierie souhaite continuer « à mettre en œuvre efficacement et durablement l’innovation dans les entreprises et dans les territoires ». « Il s’agit de réussir la transition énergétique, de construire la ville durable et connectée, de conduire la 4é révolution industrielle, d’anticiper et de maîtriser les risques de demain », souligne Nicolas Jachiet.

Les entreprises d’ingénierie présente ainsi 10 propositions aux candidats à la présidentielle pour « rendre nos territoires ingénieux » et « donner vie aux idées nouvelles », des propositions qui s’articulent autour de 4 mesures concrètes.

Il s’agit tout d’abord d’accroître la compétitivité de l’économie française. Trois points sont ici détaillés : la relance durable de l’investissement public, un CICE converti au plus vite en baisse de charges et rendu aux entreprises sans limite de salaire, et l’obligation pour tous les professionnels de la construction d’adopter le BIM d’ici 2020.

Deuxième mesure : maximiser la performance et l’utilité des ouvrages et services tout au long de leur cycle de vie. Pour ce faire, l’ingénierie propose de simplifier et sécuriser les processus de concertation et de décision en phase amont des projets publics et privés ; il faut également renforcer le rôle de l’ingénierie en supervision des travaux réalisés sous maîtrise d’ouvrage publique, et nouer un partenariat avec les architectes pour permettre l’émergence « de sociétés mixtes de maîtrise d’œuvre ».

Autre mesure, autre défi : renforcer les formations initiale et continue des professionnels de l’ingénierie et ce, dès le collège. Il s’agit de sensibiliser les jeunes aux métiers d’ingénieur et de les former aux outils numériques à vocation professionnelle, et de réorienter la contribution obligatoire des entreprises vers les dispositifs de formation les plus à même de maintenir un haut niveau de qualification.

Enfin, Syntec Ingénierie met l’accent sur la recherche et l’innovation dans les projets et préconise de redonner de la souplesse et de la simplicité au Crédit Impôt Recherche (CIR) pour permettre « aux entreprises d’ingénierie d’être selon les projets, soit directement bénéficiaires, soit vendeuses de prestations éligibles au CIR ».

La filière estime d’autre part qu’il est nécessaire de créer un droit à l’expérimentation dans la conduite des projets pour favoriser l’innovation. Elle se réfère notamment à l’article 88 de la loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine permettant de déroger à certaines normes de construction, à condition de conserver les résultats à atteindre. Le texte n’étant applicable qu’aux Opérations d’Intérêt National, l’ingénierie propose d’élargir la portée de l’article.

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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